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Balladur, Édouard

Publié le 07/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Balladur, Édouard (1929- ), homme politique français, Premier ministre de 1993 à 1995, sous la présidence de François Mitterrand.

2 DE L’ENA AU MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE

Né à Smyrne (aujourd’hui Izmir), en Turquie, Édouard Balladur, fils d’un banquier, sort de l’École nationale d’administration (ENA) en 1957. Auditeur au Conseil d’État, il est d’abord conseiller social de la présidence de la République, dont il devient ensuite le secrétaire général, en 1973, dans un contexte difficile marqué par la maladie du président Georges Pompidou. Président de société privée de 1977 à 1986, nommé conseiller d’État en 1984, il est élu député RPR de Paris en 1986. À l’issue des élections législatives de mars 1986 qui aboutissent à la nomination de Jacques Chirac à la tête du gouvernement, Édouard Balladur se voit confier le portefeuille de ministre de l’Économie, des Finances et des Privatisations (1986-1988). À ce poste, il met en œuvre un important programme de privatisations, portant sur plusieurs entreprises nationalisées en 1945 et 1982, telles que la Compagnie financière de Suez, la Compagnie financière de Paribas, la Société générale ou TF1.

3 PREMIER MINISTRE SOUS LA COHABITATION

En mars 1993, les élections législatives voient un nouveau changement de majorité. Édouard Balladur est alors appelé au poste de Premier ministre par le président de la République, François Mitterrand. Il mène une politique néolibérale, en conduisant de nouvelles privatisations (notamment Rhône-Poulenc, Banque nationale de Paris (BNP) et Elf) et en s’attaquant à la réduction du déficit public. Sa popularité connaît une baisse sensible après l’échec de la révision de la loi Falloux sur l’enseignement et de la mise en place du contrat d’insertion professionnelle (CIP) pour les jeunes diplômés, mais elle demeure suffisamment élevée pour qu’il décide de se présenter à l’élection présidentielle de 1995. Ses positions pro-européennes en font toutefois un traître aux yeux des chiraquiens. C’est la fin d’une amitié de trente ans avec Jacques Chirac, l’auteur de l’appel de Cochin en 1978 qui rejetait la construction européenne. Les chiraquiens accusent Édouard Balladur de trahir le gaullisme en renonçant à concilier le souverainisme avec la construction européenne tandis que Jacques Chirac se démarque de la politique libérale menée par Édouard Balladur en axant sa campagne sur le thème de la lutte contre la fracture sociale. Soutenu par l’Union pour la démocratie française (UDF) et par des dirigeants du RPR tels que Nicolas Sarkozy et Charles Pasqua, longtemps en tête des sondages, Édouard Balladur n’obtient finalement que 18,5 p. 100 des voix au premier tour. Il est devancé à droite par Jacques Chirac (20,47 p. 100 des voix), en faveur duquel il se désiste.

4 DÉPUTÉ DE PARIS

Ayant retrouvé son siège de député de Paris en 1995, Édouard Balladur conduit la liste RPR-UDF lors des élections régionales de mars 1998, mais est battu par la liste socialiste dirigée par Jean-Paul Huchon. Candidat à l’investiture du RPR pour les élections municipales de 2001 à Paris, il se retire finalement au cours de la procédure de désignation du candidat en mai 2000, taxant celle-ci de « simulacre « de procédure. Lors des élections législatives de juin 2002, se représentant dans sa circonscription de Paris sous les couleurs de l’Union pour la majorité présidentielle (UMP), il est réélu dès le premier tour avec 54,17 p. 100 des voix. Briguant la présidence de l’Assemblée nationale nouvellement élue, il est battu par Jean-Louis Debré, son ancien ministre de l’Intérieur proche de Jacques Chirac et président du groupe RPR de l’Assemblée de 1997 à 2002. Édouard Balladur devient alors président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. En juillet 2007, il est nommé président du « comité de réflexion sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions de la Ve République «, composé de 13 membres, formé à l’initiative du président de la République Nicolas Sarkozy.

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