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Barak, Ehoud

Publié le 07/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Barak, Ehoud (1942- ), homme politique israélien, Premier ministre d’Israël (mai 1999-décembre 2000), puis ministre de la Défense (juin 2007- ).

2 UNE CARRIÈRE MILITAIRE PRESTIGIEUSE

Né au kibboutz de Mishmar-Hasharon (près de Natanya), de parents émigrés dans les années 1930 de Lituanie et de Pologne, Ehoud Brog est diplômé de physique de l’université américaine Stanford. Il s’engage dès 1959 dans l’armée, où il prend le nom de Barak (l’« éclair « en hébreu). Lieutenant d’infanterie en 1962, il rejoint l’« unité de reconnaissance « de l’état-major, Sayeret Matkal, commando d’élite chargé de missions spéciales. Il s’y illustre en commandant le groupe qui libère les otages d’un avion de la Sabena détourné par un groupe palestinien sur l’aéroport de Tel Aviv (mai 1972). En avril 1973, lieutenant-colonel, il commande (déguisé en femme) l’un des groupes chargés d’une opération à Beyrouth contre des formations (FDLP) et dirigeants palestiniens. Il participe encore à l’organisation d’autres opérations (libération des otages de l’Airbus d’Air France à Entebbe en 1976 ; assassinat d’Abou Jihad à Tunis en 1988).

En 1979, il devient général de brigade, et est nommé en 1982 directeur de la planification au ministère de la Défense. Chef du renseignement militaire en 1983, il est en 1986 commandant de la région Centre et des territoires occupés. En 1987, il est nommé chef d’état-major adjoint et, en 1991, chef d’état-major général avec le titre, qu’il est le seul à porter, de général de corps d’armée.

3 L’ENTRÉE EN POLITIQUE

En 1995, Ehoud Barak quitte le service actif et se lance en politique, sur la voie pacifiste ouverte par le travailliste Yitzhak Rabin. Il devient ministre de l’Intérieur pour quelques mois dans le gouvernement Rabin, puis, après l’assassinat de celui-ci, ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de Shimon Peres. À la suite des élections législatives anticipées de mai 1996, il entre à la Knesset et, après que Shimon Peres a conduit les travaillistes à la défaite, il est propulsé à la direction du parti en mai 1997. À la tête de l’alliance « Israël uni «, lors du scrutin anticipé de mai 1999, il sort grand vainqueur (avec 56 p. 100 des suffrages) du face-à-face avec le Premier ministre sortant Benyamin Netanyahou (du Likoud) et forme un gouvernement de large coalition.

Fort de son pedigree militaire — il se targue d’être le soldat le plus décoré d’Israël —, il propose la « paix des braves « à ses voisins arabes (Syrie et Liban), annonce la reprise des discussions avec l’Autorité palestinienne et déclare son intention d’œuvrer pour la réconciliation des diverses composantes de la société israélienne.

4 LA TRAVERSÉE DU DÉSERT

La coalition hétéroclite dirigée par Ehoud Barak ne survit cependant pas à l’avancée des négociations de paix avec les Palestiniens. Très affaibli par l’échec du sommet de Camp David II avec Yasser Arafat, en juillet 2000, il est en outre confronté au mois d’octobre suivant au déclenchement de la seconde Intifada à la suite de la visite du leader du Likoud Ariel Sharon sur l’Esplanade des mosquées à Jérusalem, vécue comme une provocation par les Palestiniens. Il démissionne de ses fonctions le 9 décembre 2000.

Accusé par ses adversaires d’avoir favorisé le soulèvement en décidant en mai 2000 du retrait précipité des troupes israéliennes du Sud-Liban (après plus de vingt ans de présence), sous les tirs du Hezbollah, affaiblissant ainsi le pouvoir de dissuasion d’Israël, il est largement battu par le « faucon « Ariel Sharon dans un climat sécuritaire défavorable aux travaillistes. Au lendemain de sa défaite, Ehoud Barak démissionne de la présidence du parti et de son mandat de député. Il s’éclipse du monde politique pour gagner la sphère des affaires.

5 LE RETOUR À LA DÉFENSE

Ehoud Barak revient sur le devant de la scène six années plus tard, à la faveur des conséquences de la guerre menée par Israël au Liban contre le Hezbollah au cours de l’été 2006, perçue comme une humiliation par la population israélienne. Alors que le Premier ministre Ehoud Olmert, et son ministre de la Défense, le leader travailliste Amir Peretz, tous deux sans expérience militaire, sont sous les feux des critiques pour leur gestion du conflit, Ehoud Barak succède au second à la direction du Parti travailliste en juin 2007. Élu avec 51,2 p. 100 des suffrages contre 47,7 p. 100 pour l’ancien amiral Ami Ayalon, il se voit confier dans la foulée le ministère de la Défense dans le gouvernement d’union nationale d’Ehoud Olmert, avec la mission de réorganiser l’armée et de restaurer son efficacité.

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