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Barrot, Odilon

Publié le 17/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Barrot, Odilon (1791-1873), homme politique français, figure éminente de l'opposition dynastique sous la monarchie de Juillet, président du Conseil après l'instauration de la IIe République, qui fut l'un des chefs du parti orléaniste sous le second Empire.

2   DANS L'OPPOSITION

Né à Villefort (Lozère), Odilon Barrot était le fils d'un conventionnel. Avocat, il accueillit favorablement la Restauration, mais ne tarda pas à s'y opposer, et devint, à l'instar de Guizot, membre de la société démocrate « Aide-toi, le ciel t'aidera «. Lors de l'avènement de Louis-Philippe, il plaida pour l'établissement d'une véritable monarchie constitutionnelle. Nommé préfet de la Seine, il démissionna six mois plus tard, en raison d'un désaccord avec Guizot, et se fit élire député de Paris. À la Chambre, il fut avec le banquier Laffitte l'un des animateurs du parti du Mouvement (ou gauche dynastique), très opposé aux légitimistes et au clergé, et qui réclamait, outre l'élargissement du droit de vote et la libéralisation du régime, l'application de l'article 69 de la Charte constitutionnelle de 1830 prévoyant la mise en œuvre du principe de la responsabilité ministérielle. Pour cette raison, il ne cessa de s'élever contre l'évolution du régime, et se heurta fréquemment au parti de la Résistance, qu'incarnaient aussi bien Casimir Perier que Thiers et Guizot.

3   LE PARTI DE L'ORDRE

Convaincu que la réforme électorale était un préalable nécessaire à la démocratisation du régime, il fut, à partir de juillet 1847, l'un des initiateurs de la campagne des Banquets, mais dut se démarquer rapidement du radicalisme de ses alliés républicains, tel Ledru-Rollin, qui réclamait le suffrage universel. Resté malgré tout fidèle à la dynastie, il plaida, lors de la révolution de 1848, pour que la régence du royaume fût confiée à la duchesse d'Orléans. Membre du comité de la rue de Poitiers qui appuya la candidature de Louis Napoléon Bonaparte, le futur Napoléon III, à la présidence de la République, il fut, après l'élection de ce dernier en décembre 1848, nommé ministre de la Justice et président du Conseil, dans un cabinet où siégeaient notamment Tocqueville (aux Affaires étrangères) et Falloux (à l'Instruction publique). Dès 1849, pourtant, la dégradation de ses relations avec le prince-président, de plus en plus interventionniste, l'amena à présenter sa démission. Quelque temps détenu après le coup d'État du 2 décembre 1851, il continua à défendre la cause orléaniste. Après la chute de l'Empire, il fut nommé par Thiers président du Conseil d'État.

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