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Belo, Carlos Felipe Ximenes

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Belo, Carlos Felipe Ximenes (1946- ), évêque catholique, co-lauréat du prix Nobel de la paix 1996 avec José Ramos-Horta, pour ses efforts en faveur de la paix au Timor-Oriental.

2 CARRIÈRE ECCLÉSIASTIQUE

Né à Baukau, Carlos Felipe Ximenes Belo étudie au séminaire jésuite de Dare, près de Dili, la capitale du Timor portugais (partie orientale de l’île de Timor). En 1973, il quitte l’île pour Lisbonne afin d’y étudier. Après plusieurs années de philosophie et de théologie, il se rend à Rome et y est ordonné prêtre en 1980. Il poursuit ensuite ses études ecclésiastiques à l’université pontificale salésienne de Rome.

De retour sur son île natale en 1981 — l’ancienne colonie portugaise a été annexée par l’Indonésie en 1976 —, il enseigne au séminaire de Fatumaca, à Baukau, dont il devient le recteur en 1983. La même année, il est nommé administrateur apostolique du diocèse de Dili. En 1988, il est sacré évêque.

3 LE PORTE-PAROLE NON-VIOLENT DE LA CAUSE TIMORAISE

Tout au long de l’occupation indonésienne, Carlos Felipe Ximenes Belo apparaît comme l’un des principaux défenseurs de la cause timoraise auprès de la communauté internationale. Auteur de nombreux écrits consacrés à l’occupation indonésienne et aux exactions de l’armée, il multiplie les contacts avec l’étranger afin d’alerter la communauté internationale de la gravité de la situation au Timor-Oriental. À l’intérieur, il exhorte le peuple, affaibli et excédé par la répression, les famines et les maladies, à manifester son opposition de manière non-violente. Parallèlement, il s’efforce de dialoguer avec le gouvernement indonésien afin de négocier une résolution pacifique du conflit. Les menaces et les pressions exercées par les autorités indonésiennes n’entament pas son dévouement auprès de la population timoraise et ses efforts pour améliorer son sort (aide à la construction d’écoles et de dispensaires, fondation d’une commission pour le respect des droits de l’homme, établissement d’une radio indépendante).

En 1996, les efforts de monseigneur Belo en faveur d’« une résolution juste et pacifique « du conflit au Timor-Oriental sont récompensés par le prix Nobel de la paix, qu’il partage avec son compatriote José-Ramos Horta, leader indépendantiste en exil.

Dès 1998, la chute du président Suharto et l’assouplissement de la politique indonésienne favorisent l’établissement d’un processus d’autodétermination du peuple timorais. Le 30 août 1999, celui-ci se prononce à 78,5 p. 100 pour l’indépendance du Timor-Oriental. Cependant, la vague de terreur perpétrée par des milices anti-indépendantistes, soutenues par l’armée indonésienne, dès la proclamation des résultats du référendum, va jusqu’à frapper l’évêque de Dili : le 7 septembre 1999, l’évêché est attaqué alors qu’il abrite entre 2 000 et 3 000 réfugiés. Contraint de quitter le territoire, monseigneur Belo dénonce le « crime contre l’humanité « en cours au Timor-Oriental et insiste sur l’urgence de l’envoi d’une force internationale. Celle-ci intervient à la fin du mois de septembre afin de restaurer la paix et la sécurité. De retour dans son pays dès le mois d’octobre, monseigneur Belo, fort de l’autorité morale et politique acquise tout au long de ses années de lutte, accompagne et soutient le processus électoral qui mène le Timor-Oriental jusqu’à son indépendance officielle, le 20 mai 2002.

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