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Bérégovoy, Pierre

Publié le 07/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Bérégovoy, Pierre (1925-1993), homme politique français, Premier ministre de 1992 à 1993, sous la présidence de François Mitterrand.

2 UNE ASCENSION SOCIALE REMARQUABLE

Né à Déville-lès-Rouen (Seine-Maritime), Pierre Bérégovoy est issu d'un milieu modeste, et fils d'un émigré russe. Ouvrier ajusteur puis cheminot pendant la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle il entre dans la Résistance, il devient cadre au Gaz de France dans les années cinquante, puis directeur d'une filiale de cette société.

Membre de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) puis du secrétariat du Parti socialiste unifié (PSU) de 1963 à 1967, il rejoint le Parti socialiste (PS) à sa fondation en 1969, où il est successivement responsable des affaires sociales de 1973 à 1975 puis des relations extérieures de 1975 à 1981. À ce titre, il est l’un des négociateurs du Programme commun avec les communistes. Après l'élection de François Mitterrand en 1981, Pierre Bérégovoy devient secrétaire général de la présidence de la République. Ministre des Affaires sociales (1982-1984) puis de l'Économie, des Finances et du Budget (1984-1986), maire de Nevers (1983), élu député de la Nièvre en 1986 et 1988, il retrouve le ministère de l'Économie en 1988, avec des attributions étendues notamment à l'industrie et au commerce extérieur.

3 « MONSIEUR FRANC FORT «

Converti à l’économie de marché, Pierre Bérégovoy s’attache à stabiliser le franc (« politique du franc fort «), afin de faire baisser l’inflation, ainsi qu’à libéraliser les marchés financiers et à moderniser la Bourse. Cette politique lui vaut une réputation de gestionnaire compétent auprès des milieux d’affaires. En avril 1992, François Mitterrand le nomme Premier ministre, en remplacement d'Édith Cresson. À ce poste, il doit affronter les attaques qui visent sa majorité, notamment en raison d'instructions judiciaires pour corruption touchant des proches du président de la République. Lui-même mis en cause, il est de plus confronté à la persistance des difficultés économiques et au mécontentement de la gauche, qui voit en lui le symbole du ralliement des socialistes au libéralisme économique. En 1993, après la démission de son gouvernement, consécutive à la défaite du Parti socialiste aux élections législatives, il est réélu député de la Nièvre. Il se suicide peu après.

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