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Bidault, Georges

Publié le 07/04/2013

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Bidault, Georges (1899-1983), homme politique français.

Né à Moulins (Allier), agrégé d’histoire, membre du Parti démocrate populaire, il est rédacteur en chef du journal catholique l’Aube avant la Seconde Guerre mondiale, et est un adversaire résolu des accords de Munich. Après avoir rejoint l’armée française lors de la déclaration de guerre en 1939, il est fait prisonnier par les Allemands. Libéré en 1941, il rejoint le mouvement Combat et obtient la responsabilité du Bureau d’information et de presse au sein du Conseil national de la Résistance (CNR), organisme nouvellement créé qui unifie, sous l’autorité de Jean Moulin, l’ensemble des mouvements de Résistance. Au lendemain de l’arrestation de Jean Moulin, Bidault est nommé président du CNR (1943), fonction qui réclame une grande souplesse de la part de celui qui en est investi et qui nécessite d’entretenir de bonnes relations avec l’ensemble des courants représentés au Conseil, notamment avec les communistes et les démocrates-chrétiens.

À partir de la Libération, fort de l’appui du Mouvement républicain populaire (MRP), parti démocrate-chrétien qu’il fonde en novembre 1944 avec Maurice Schumann et Francisque Gay, Georges Bidault, constamment élu à l’Assemblée nationale, est l’un des hommes clefs de la IVe République. Le rôle charnière joué par son mouvement dans la constitution des majorités gouvernementales lui permet d’être nommé successivement ministre des Affaires étrangères (1944), président du gouvernement provisoire (1946), président du Conseil (1949-1950), vice-président du Conseil et ministre de la Défense (1951-1952), avant de retrouver le poste de ministre des Affaires étrangères (1953-1954). À ces différents postes, il exerce une influence déterminante sur la politique extérieure et coloniale de la France. D’abord opposé à la réunification de l’Allemagne, il contribue à jeter les bases de la construction européenne, tout en se montrant favorable à la relation avec les États-Unis dans le cadre de l’Alliance atlantique. Partisan du maintien de la présence française en Algérie, il s’oppose au général de Gaulle, préside le bureau exécutif provisoire du Rassemblement pour l’Algérie française, et se rallie à l’Organisation armée secrète (OAS), base armée des adversaires de la décolonisation de l’Algérie. La défaite des partisans de l’Algérie française le conduit à l’exil en 1962, d’abord au Brésil puis en Belgique, avant de rentrer en France en 1968.

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