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Blanc, Louis

Publié le 17/02/2013

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Blanc, Louis (1811-1882), historien et homme politique français, qui fut l'un des principaux théoriciens du mouvement socialiste au XIXe siècle.

 

Né à Madrid, fils d'un haut fonctionnaire au service de Joseph Bonaparte, Louis Blanc connut une enfance difficile après la chute du premier Empire, du fait de la mise à l'écart de son père. Devenu journaliste à Paris, il contribua à la publication de nombreux journaux politiques et fonda en 1839 le magazine la Revue du progrès, qui servit à diffuser sa doctrine. Inspirée par Saint-Simon et Charles Fourier, sa théorie de l'ordre social, qui eut une profonde influence sur le mouvement socialiste, récusait aussi bien les conceptions utopistes que les méthodes faisant appel à la violence pour parvenir à l'amélioration de la condition ouvrière. Adversaire de la propriété privée et de la concurrence, il prôna la création d'ateliers sociaux et de coopératives ouvrières, tout en se montrant favorable à l'intervention de l'État dans le domaine de la législation sociale. Ce fut dans une brochure sur l'Organisation du travail (1839) qu'il exposa sa pensée la plus novatrice, reprise en 1848 dans le Droit au travail sous la forme suivante : « À chacun selon ses besoins ; à chacun selon ses facultés. « Farouche adversaire de la monarchie de Juillet, il fit notamment paraître, en 1841, une Histoire de dix ans.

 

Lors de la révolution de 1848, il fit partie du gouvernement provisoire et, comme président de la Commission du Luxembourg, proposa de mettre en œuvre son projet d'ateliers sociaux, mais vit consacrer, contre son gré, le principe de l'institution d'Ateliers nationaux pour résorber le chômage qui sévissait de manière aiguë. Cependant, après la répression sanglante du soulèvement ouvrier de juin 1848, il fut contraint de s'exiler en Grande-Bretagne, où il demeura pendant vingt-deux ans. Durant cette période, il rédigea un ouvrage en douze volumes intitulé Histoire de la Révolution française (1847-1862). Après la chute du second Empire, en 1870, il revint en France et fut élu membre de l'Assemblée nationale en février 1871. Il désapprouva les mesures extrêmes adoptées par la Commune de Paris, mais continua de siéger sur les bancs de l'extrême gauche jusqu'en 1876.

 

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