Devoir de Philosophie

Blanche de Castille

Publié le 08/02/2013

Extrait du document

blanche de castille

1   PRÉSENTATION

Blanche de Castille (1188-1252), reine de France, épouse de Louis VIII et régente du royaume durant la minorité de son fils, Louis IX (1226-1244).

2   PRINCESSE DE CASTILLE ET D’ANGLETERRE

Née à Palencia, en Castille, Blanche est la fille d’Alphonse VIII de Castille et d’Aliénor d’Angleterre, elle-même descendante d’Henri II Plantagenêt et d’Aliénor d’Aquitaine. Le mariage de Blanche avec Louis VIII, fils de Philippe II Auguste, est décidé lors de la signature du traité du Goulet entre le roi de France et Jean sans Terre. Ce texte devait, pour un très court laps de temps, sceller la réconciliation entre les deux royaumes, en perpétuelle rivalité pour le contrôle des possessions anglaises en terre française. Blanche de Castille apporte en dot une grande partie du Berry, principalement les seigneuries d’Issoudun, de Graçay et de Châteauroux.

Le mariage est célébré le 23 mai 1200 à Pont-Audemer, petite ville située à la frontière de la Normandie et du royaume capétien. Puis, le 6 août 1223, Blanche de Castille est sacrée et couronnée à Reims avec son époux, le nouveau roi, Louis VIII. À la mort de ce dernier, en 1226, l’héritier de la couronne, le jeune Louis, n’a que onze ans ; la reine de France, se conformant aux dernières volontés du défunt, qui a su apprécier son énergie et son dévouement, reprend donc le gouvernement du royaume jusqu’à la majorité du roi.

3   GARDIENNE DU ROYAUME

Énergique et austère, Blanche de Castille sait s’appuyer sur l’équipe de remarquables administrateurs réunis par Philippe II Auguste, ainsi que sur le légat du pape, Romano Frangipani, cardinal de Saint-Ange, qui devient son conseiller le plus proche.

Elle doit immédiatement faire face à l’hostilité des grands féodaux qui s’opposent à un gouvernement féminin (voir Thibaud de Champagne). Appuyée par Pierre Mauclerc, duc de Bretagne, et Henri III d’Angleterre, elle parvient à mater une première révolte qui se conclut par la signature du traité de Vendôme. Elle doit affronter une seconde coalition en 1228-1229, dont elle réussit à détacher Thibaud de Champagne, lequel, passionnément épris d’elle, la chante dans ses vers.

Elle réprime également la révolte des Albigeois en Languedoc (conférences de Meaux et traité de Paris en 1229) et, la même année, grâce à sa victoire sur Raymond IV, comte de Toulouse, impose une alliance entre son fils, Alphonse II, et Jeanne, l’héritière du comté, accroissant ainsi son prestige.

Très pieuse, elle veille sur l’éducation de ses enfants, et tout particulièrement sur celle du futur Louis IX ; on lui attribue même des propos éducatifs abusifs : en effet, elle aurait affirmé à son fils qu’elle préférait le voir mort plutôt que souillé d’un péché mortel. En 1234, elle négocie le mariage du jeune roi avec Marguerite de Provence, fille de Raymond Bérenger V de Provence, afin d’étendre l’influence française dans la vallée du Rhône. Cette alliance est renforcée en 1246 par l’union de son plus jeune fils, Charles Ier d’Anjou, avec Béatrice de Provence, héritière du comté.

Abandonnant progressivement les rênes du pouvoir à son fils, qui ne gouvernera de façon véritablement indépendante qu’à partir de 1244, elle reprend l’administration du royaume lors du départ de Louis IX pour la septième croisade, en 1248. Durant cette période, elle réprime la révolte des Pastoureaux. Le roi est encore en Terre sainte lorsqu’elle s’éteint en 1252 à l’abbaye de Maubuisson qu’elle a fondée.

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles