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Blocher, Christoph

Publié le 07/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Blocher, Christoph (né en 1940), homme politique suisse, conseiller fédéral de 2004 à 2007.

2 UN FILS DE PASTEUR DEVENU MILLIONNAIRE

Né à Schaffhouse, Christoph Blocher appartient à une famille de pasteurs protestants. Il se destine à l’agriculture mais bifurque vers le droit. Il étudie à l’université de Zurich, ainsi qu’à Montpellier et Paris, et obtient son doctorat en 1971. Il entre au Conseil national en 1979 sous les couleurs de l’Union démocratique du centre (UDC) — il y sera régulièrement réélu. Parallèlement à sa carrière politique, il prend le contrôle de l’entreprise Ems-Chemie en 1983. Allié au banquier zurichois Martin Ebner, il fait rapidement fortune tout en prenant un ascendant croissant sur la vie politique. Son combat victorieux contre l’entrée de la Suisse dans l’Espace économique européen (EEE) en 1992 révèle son emprise sur l’UDC et marque le début de son ascension politique.

3 UN LEADER POPULISTE

Marié et père de quatre enfants, Christoph Blocher s’impose comme le leader de la droite conservatrice. Tandis qu’il se sert de l’UDC (qui forme, avec le Parti socialiste suisse, le Parti radical-démocratique et le Parti démocrate-chrétien, la quatrième formation gouvernementale de la fédération) pour défendre ses thèses anti-européennes, antiétatiques et parfois xénophobes, il finance et préside également l’ASIN (Association pour une Suisse indépendante et neutre), mouvement nationaliste ayant réussi une solide implantation. Redoutable tribun, il y cultive le mythe populiste d’une Suisse pouvant se passer de l’étranger. Le charisme de cet homme politique, fin stratège, ne le met pas à l’abri d’attaques d’une rare violence, venant tant de la droite que de la gauche.

4 LE CONSEILLER FÉDÉRAL À LA JUSTICE ET À LA POLICE (2004-2007)

Avec un discours ultralibéral-conservateur axé sur la lutte contre l’intégration de la Suisse à l’Union européenne (UE) et à l’Organisation des nations unies (ONU), ainsi que sur les questions d’immigration, de sécurité, de démocratie directe et de baisse de la fiscalité, Christoph Blocher conduit l’UDC à une courte victoire lors des élections législatives d’octobre 1999. Cinq ans plus tard, l’UDC s’impose comme le premier parti de l’échiquier politique helvétique (26,6 % des suffrages au niveau national) et son leader est en position de force pour réclamer un second siège pour sa formation politique au sein du Conseil fédéral. Élu en décembre 2003 par l’assemblée législative fédérale, il fait son entrée au gouvernement le 1er janvier 2004, à la tête du Département fédéral de la Justice et de la Police. À ce poste, il continue de critiquer la classe politique et de mettre en cause la légitimité des institutions fédérales. Alors qu’il a fait de la lutte contre l’immigration et les demandes d’asile abusives ses principaux chevaux de bataille, il voit sa stratégie couronnée de succès à l’issue des référendums du 24 septembre 2005 par lesquels la population suisse adopte massivement deux lois durcissant les conditions de séjour des étrangers et les conditions d’accès au droit d’asile. Toutefois, la diffusion de tracts xénophobes et les accusations portées contre lui (on lui reproche d’avoir entravé la liberté de la justice), conduisent la majorité des parlementaires à voter contre le renouvellement de son siège de conseiller fédéral en 2007 bien que son parti ait remporté les élections législatives.

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