CAMBACERES, Jean-Jacques Régis de, duc de Parme

(18 octobre 1753-8 mars 1824)

Juriste, homme politique.

C’est comme conseiller à la Cour des aides de Montpellier que commence, en 1774, la carrière de cet homme issu de la noblesse de robe et surnommé plus tard Tante Urlurette ou encore l’Archi-Fou. Président du tribunal criminel de l’Hérault en 1789, il est élu à la ConventionK122 en 1792. Il vote la mort du roi. Proche des MontagnardsK141, il est favorable à la création du Tribunal révolutionnaireO531, ce qui ne l’empêche pas d’élaborer un premier code civil qui pourtant est rejeté. Membre du Conseil des Cinq-CentsK045, qu’il préside à partir d’octobre 1796, il est ministre de la Justice en juin 1799. BonaparteF227 qui le fascine en fait le Deuxième consul, lors du Consulat1215. L’empereur qui apprécie ses conseils le nomme, en 1804, Archichancelier de l’Empire. Il est encore président du Sénat, conseiller d’Etat et membre du Conseil privé. Après avoir reçu le titre de prince, il est fait duc de Parme, en mars 1808. Sa fortune lui permet un train de vie exceptionnel. S’il est toujours consulté par Napoléon, il est de ceux qui rappellent Louis XVIIIF208 en 1814. Nommé malgré lui Archichancelier à nouveau et ministre de la Justice pendant les Cent-JoursK039, il est proscrit par la RestaurationK047 de 1815 à 1818. Ecarté du pouvoir jusqu’à sa mort, il continue de vivre largement à son retour à Paris, grâce à une fortune évaluée alors à un peu plus de 7 millions de francs or.