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Carol Ier

Publié le 15/02/2013

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1  PRÉSENTATION 

 

Carol Ier (1839-1914), prince (1866–1881), puis roi de Roumanie (1881–1914).

 

2  LE PREMIER ROI ROUMAIN 

 

Né à Sigmaringen, Karl de Hohenzollern-Sigmaringen est plébiscité pour accéder à la direction de la principauté de Roumanie, territoire ottoman autonome depuis 1861 — l’hospodar de la principauté, Alexandre-Jean Ier Cuza, ayant été victime d’une conspiration. Soutenu par les diplomaties prussienne et française, Karl de Hohenzollern-Sigmaringen, jeune militaire prussien et arrière-petit-fils de Napoléon Ier par sa mère Joséphine de Bade, est élu prince de Roumanie en avril 1866 et prend le nom de Carol Ier.

 

Dès son accession au pouvoir, Carol Ier promulgue une constitution libérale et poursuit le travail entamé par le prince Cuza, devant mener à l’indépendance. Ne se sentant pas lié à la Sublime Porte (gouvernement du sultan ottoman) malgré la vassalité roumaine, il choisit de favoriser une alliance vers la Russie. La guerre russo-turque (1877-1878) lui en donne l’occasion. À l’issue du conflit, l’indépendance de la Roumanie est proclamée par le traité de San Stefano, entérinée par le congrès de Berlin puis formelle en 1880.

 

En 1881, Carol Ier, couronné roi le 22 mai, instaure une monarchie parlementaire et lance de grands travaux d’infrastructures ferroviaires, routières et fluviales pour moderniser le pays et son industrie.

 

3  UN SOUVERAIN HABILE MAIS DÉCRIÉ 

 

En politique extérieure, Carol Ier se retourne contre la Russie dès 1883, en signant un traité d'alliance défensive avec l’Autriche-Hongrie et l’Allemagne. Cette alliance entre dans le projet d’une « grande Roumanie «, englobant la Bessarabie et la Bucovine russes et les territoires autrichiens de Transylvanie, du Banat et de Crisana. De surcroît, Carol Ier, antisémite (dans sa gestion de l’État dès 1866), germanophile (ce qui heurte les Roumains) et conservateur, suscite un mécontentement populaire croissant, comme en témoignent les violentes jacqueries réprimées dans le sang (1907).

 

Neutre durant la première guerre des Balkans, Carol Ier s’engage dans la seconde aux côtés des Serbes, des Grecs et des Turcs, contre la Bulgarie. Par le traité de Bucarest (août 1913), il obtient la Dobroudja méridionale, permettant à la Roumanie de devenir la principale puissance européenne des Balkans à la veille de la Première Guerre mondiale… une guerre que gère son neveu et successeur, Ferdinand Ier, Carol Ier étant mort le 10 septembre 1914.

 

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