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Carta de Jamaïca

Publié le 11/02/2013

Extrait du document

1   PRÉSENTATION

Carta de Jamaïca, ou « Lettre de Jamaïque «, document rédigé en 1815 par Simón Bolívar, dans lequel il a représenté la carte des futurs États indépendants d’Amérique latine.

2   L’INDÉPENDANCE SELON BOLÍVAR

En 1815, de par les guerres d’indépendance de l’Amérique latine, Simón Bolívar doit quitter son pays, le Venezuela, pour se réfugier aux Caraïbes. Au Venezuela, les forces indépendantistes ont subi des pertes considérables, sous les coups assénés par les troupes loyalistes et par les renforts envoyés depuis la péninsule Ibérique, sous le commandement du général Morillo.

Dans la Carta de Jamaïca, écrite le 6 septembre 1815 à Kingston (Jamaïque), le Libertador énonce certaines de ses idées fondamentales et dresse, avec un vrai talent de visionnaire, le tableau des États de la future Amérique latine. La lettre, qui est la réponse à « un gentilhomme de cette île «, est, en même temps, un appel à l’aide pour libérer la patrie meurtrie par une « mère dénaturée «, l’Espagne.

3   UN TABLEAU DES FUTURS ÉTATS DE L’AMÉRIQUE LATINE

Si Bolívar rêve d’union et de fédération, il n’en est pas moins réaliste et souligne les grands obstacles à surmonter pour y parvenir. Mais il insiste aussi sur l’originalité et sur la complexité de l’homme américain et de la société en construction : « Nous ne sommes ni Indiens ni Européens, écrit-il, […et] comme nous sommes Américains de naissance et Européens par nos droits sur ces territoires, nous devons d’une part disputer nos droits aux indigènes, et de l’autre, nous maintenir sur place contre l’invasion espagnole… «.

Il annonce également les difficultés proprement politiques des futurs États. Elles dérivent, explique-t-il, de la situation « d’enfance et de minorité permanente « dans la maîtrise des affaires publiques, qui caractérise leurs futurs dirigeants. C’est pour lui l’un des grands torts de la domination espagnole. De là, déduit-il, l’impossibilité d’instaurer un régime démocratique et fédéral intégral.

S’il n’est pas partisan du système monarchique, Bolívar pense enfin que l’« esprit de parti « qui couve dans l’Amérique espagnole doit être combattu par des « gouvernements paternels, qui guérissent les plaies et les blessures infligées par le despotisme et la guerre «.

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