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César, Jules

Publié le 29/01/2013

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1   PRÉSENTATION

César, Jules (v. 100-44 av. J.-C.), général et homme politique romain, qui a jeté les bases du système impérial romain.

2   JULES CÉSAR OU LA CARRIÈRE DES HONNEURS
2.1   Un cursus honorum dans les rangs des populares

Né à Rome, Caius Julius Caesar appartient à la prestigieuse gens Julia. Lié aux milieux plébéiens par son oncle Caius Marius, il refuse de répudier son épouse Cornélie, fille de Lucius Cornelius Cinna, comme l’exige le chef des optimates, Sylla, lorsqu’il accède à la dictature (82 av. J.-C.). Pour éviter les proscriptions, il se rend à Rhodes où il étudie la rhétorique et est élu au collège des pontifes.

Rentré à Rome après l’abdication de Sylla (78 av. J.-C.), il entreprend une brillante carrière politique dans les rangs des populares : tribun militaire (71), questeur (69), édile curule (65), grand pontife (63), préteur (62), puis gouverneur en Espagne (61-60), il se joint aux forces de Pompée et de Crassus pour former le premier triumvirat. Consul en 59 av. J.-C., il se fait attribuer le proconsulat de l’Illyrie, de la Gaule cisalpine et transalpine, et fait voter des lois agraires qui lui assurent l’appui de la plèbe.

2.2   La guerre des Gaules

En 58 av. J.-C., il s’engage dans la guerre des Gaules, au cours de laquelle il réprime l’insurrection dirigée par Vercingétorix (voir bataille de Gergovie et siège d’Alésia en 52). Cette difficile conquête lui donne l’occasion de se forger une armée entraînée et dévouée, et de s’attirer gloire et richesse. À l’issue de la guerre, en 51 av. J.-C., la souveraineté de Rome est établie sur l’Europe centrale et occidentale à l’ouest du Rhin. En son absence, Crassus, après être entré en guerre contre les Parthes, est battu et tué à Carrhes (53) : seul Pompée, nommé consul unique par le Sénat (52), sépare alors César d’un pouvoir sans partage.

3   DU RUBICON À LA DICTATURE
3.1   La guerre civile : Jules César contre Pompée

En janvier 49 av. J.-C., César, refusant de céder aux injonctions de son rival et de démanteler son armée, franchit le Rubicon. Il marche sur Rome, où il se fait nommer dictateur jusqu’à son élection au consulat (48). Il pousse ensuite Pompée à quitter l’Italie avant de l’écraser à Pharsale en août de la même année. En butte aux révoltes de la plèbe d’Alexandrie et aux problèmes de succession du trône vacant, César fait de l’Égypte un protectorat romain en offrant le trône à Cléopâtre. En 47 av. J.-C., il vainc aisément le roi du Bosphore, Pharnace, puis réorganise l’Asie Mineure. Lorsqu’il retourne à Rome, il décrit aux sénateurs sa victoire en des termes devenus célèbres, « Veni, vidi, vici « (« Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu «), avant d’obtenir à nouveau la dictature.

3.2   Jules César dictateur

De 47 à 44 av. J.-C., César entreprend, entre ses campagnes contre les fils de feu Pompée (assassiné en Égypte), de profondes réformes : il affaiblit les pouvoirs du Sénat, des comices et des magistrats en multipliant le nombre de ces derniers ; sur le plan économique, il prend des mesures en faveur des travailleurs agricoles libres, en réduisant le nombre des esclaves, et en fondant des colonies à Carthage et à Corinthe. Enfin, sa réforme du calendrier fournit à Rome un outil rationnel d’enregistrement du temps.

Habile et sage, César s’attribue des pouvoirs sans partage, mais dans le respect de la légalité : il prend soin de se faire octroyer soit la dictature (49 et 47), soit le consulat (48 et 46), soit les deux fonctions simultanément (45 et 44) pour une période d’abord limitée (dix ans en 46) puis à vie (44). Chef de la religion d’État en tant que Pontifex Maximus (« Grand Pontife «), il est également le chef suprême de l’armée ; en tant que préfet des mœurs, il peut dresser la liste des sénateurs ; il reçoit enfin l’inviolabilité tribunicienne et le titre d’imperator permanent. De fait, comme le souligne l’historienne Claude Nicolet, ce mélange d’absolutisme et de démagogie caractérise le « césarisme «.

Néanmoins, soupçonné d’aspirer à la royauté, Jules César est assassiné le 15 mars 44 av. J.-C. (ides de mars) par un groupe de sénateurs, dirigés par Caius Cassius et Marcus Junius Brutus.

4   JULES CÉSAR ÉCRIVAIN

Orateur talentueux et écrivain au style clair et limpide, César a laissé des Commentaires de la guerre des Gaules (De bello gallico, 52-50 av. J.-C.), qui représentent une mine d’informations sur les tribus celtes et germaniques, et d’autres récits sur la Guerre civile (De bello civili, 44 av. J.-C.). Figure d’une stature inégalée, il a inspiré maints auteurs parmi lesquels Salluste, Virgile, Horace, Tacite, Plutarque, Suétone, Marc Aurèle, Dante, Pétrarque, Shakespeare et Corneille.

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