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Chambord, Henri de Bourbon, comte de

Publié le 17/02/2013

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Chambord, Henri de Bourbon, comte de (1820-1883), duc de Bordeaux, dernier prétendant de la branche aînée des Bourbons au trône de France, sous le nom d’Henri V.

Fils du duc de Berry et de la princesse Marie-Caroline de Bourbon-Sicile, Henri de Bourbon naît à Paris sept mois après le décès de son père. Aussi les royalistes le considèrent-ils comme l’« enfant du miracle «, car il assure la pérennité de la dynastie.

Pourtant, à partir de la révolution de juillet 1830, le comte de Chambord doit s’exiler en Angleterre puis en Autriche. La mort de son grand-père Charles X (1836) en fait l’héritier de la branche aînée des Bourbons ; il devient alors l’homme des légitimistes, lequel souhaite restaurer le principe monarchique en France et rétablir un pouvoir fondé sur la hiérarchie d’Ancien Régime et appuyée sur l’Église. En 1843, après avoir attendu sept ans avant de se déclarer prétendant, le comte reçoit les légitimistes à Londres. Mais jusqu’en 1870, son action, lointaine et peu volontaire, ne peut déboucher sur une restauration ni sur la montée en puissance de la faction politique qui le soutient.

La guerre franco-allemande et la Commune donnent l’occasion au comte de Chambord de passer sur le devant de la scène. D’octobre 1870 à juillet 1871, plusieurs manifestations permettent aux légitimistes de faire valoir leur prétention à gouverner la France. Pour sa part, Henri se déclare prêt à accepter le contrôle de l’Assemblée s’il venait à diriger le pays. Après deux années de tractations et la publication de deux ouvrages (Mes idées, 1872 ; Manifestes et programmes politiques, 1873), le comte de Chambord est en voie d’obtenir gain de cause : il a accepté un programme et un régime fidèle à l’esprit révolutionnaire, notamment le maintien du drapeau tricolore.

Mais, en 1873, deux mois après avoir reçu le soutien des orléanistes, Henri de Bourbon déclare finalement que son « rétablissement « ne peut souffrir de condition. Il refuse tout compromis, en particulier le renoncement au drapeau blanc, symbole de la royauté. « Il a flotté sur mon berceau, déclare-t-il, je veux qu’il ombrage ma tombe. « L’intransigeance symbolique du comte de Chambord traduit son refus de l’héritage révolutionnaire et d’une restauration de compromis qu’agréerait une partie notable de la classe politique. Son attitude rend donc impossible toute restauration et éloigne de lui les légitimistes désireux de participer à la vie parlementaire, comme Rémusat et Casimir-Perier.

Jusqu’en 1883, date à laquelle il meurt à Frosdhorf (Autriche) et où il est enterré auprès de Charles X à Goritz, le comte de Chambord ne retrouve aucune occasion de défendre ses prétentions. Avec lui s’éteint la ligne aînée des Bourbons.

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