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Chauvet, grotte

Publié le 29/01/2013

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1   PRÉSENTATION

Chauvet, grotte, grotte située à Vallon Pont-d’Arc, dans le sud du département de l’Ardèche, dans la Région Rhône-Alpes, en France.

2   DÉCOUVERTE DE LA GROTTE

Découverte le 18 décembre 1994 par Jean-Marie Chauvet — à qui elle doit son nom — en compagnie de deux autres spéléologues (Éliette Brunel et Christian Hillaire), la grotte Chauvet est la plus récente découverte d’art pariétal depuis la mise au jour de la grotte Cosquer au début des années 1990. Selon les spécialistes qui explorent la grotte (une équipe animée par Jean Clottes), le site de Chauvet soutient la comparaison avec les peintures rupestres de Lascaux.

Enfouie au cœur des gorges de l’Ardèche, la grotte Chauvet s’étend sur 500 m environ. Quatre salles aux dimensions impressionnantes s’y succèdent dans un dédale de couloirs et de diverticules. Les deux premières sont ornées de dessins tracés à l’ocre jaune ou rouge, de gravures et de fresques noires. Des coulées de calcite qui recouvrent un certain nombre de peintures témoignent par ailleurs de l’ancienneté et de l’authenticité irréfutables de ces œuvres d’art. Les parois sont constellées de griffades, ce qui laisse entendre que la grotte a servi de refuge aux ours ou à d’autres animaux avant ou après le passage d’humains du paléolithique, dont la présence est attestée depuis la découverte, en 1999, de traces de pas d’un adolescent.

3   UN TÉMOIGNAGE DE L’ART PARIÉTAL

À l’instar de la plupart des autres grottes datant de l’époque paléolithique, la grotte Chauvet est essentiellement décorée de représentations animales, particulièrement réussies grâce à l’utilisation de la perspective, de l’estompage et du détourage des contours. On peut y dénombrer près de 350 figures d’animaux répartis en une douzaine d’espèces. Les rhinocéros sont les plus nombreux — le quart des animaux représentés —, les lions sont également présents, de même que les mammouths, les chevaux, les bisons, les ours, les rennes et, en nombre plus réduit, les aurochs, les bouquetins, quelques cerfs mégacéros, une panthère, une hyène et un hibou (seule représentation connue de cet animal dans l’art paléolithique). Les représentations anthropomorphes, sinon humaines, toujours exceptionnelles dans les grottes ornées, n’apparaissent dans la grotte Chauvet que sous forme de mains « négatives « (empreinte de la main prenant la forme de son contour) et de mains « positives « (empreintes de mains obtenues en apposant la main, couverte de peinture, directement sur un mur) auxquelles s’ajoute le bas du corps d’un être humain, présentant des traits semblables à ceux des Vénus aurignaciennes, et qui aurait été réalisé il y a 32 000 ans.

Les spécialistes ont par ailleurs noté que l’utilisation du rouge est plus fréquente dans les premières salles tandis que le noir et les gravures sont concentrés loin de l’entrée.

4   DATATION DU SITE

La datation des peintures et des gravures de la grotte Chauvet s’est avérée délicate et polémique ; une première fourchette est avancée en 2001, situant ses œuvres pariétales entre 32 000 et 17 000 av. J.-C. Révélées en 2003, des analyses scientifiques plus précises évoquent une occupation du site à deux périodes différentes : entre 32 000 et 30 000 ans pour la plus ancienne, et entre 27 000 et 25 000 ans pour la plus récente (les empreintes laissées par l’adolescent étant datées de 26 000 ans). Les géologues indiquent pour leur part que la grotte a définitivement été fermée il y a 20 000 ans (donc occupée avant cette date). Datant de l’aurignacien, les peintures et les gravures de Chauvet sont par conséquent plus anciennes que celles de Lascaux, d’Altamira et de Niaux.

L’ouverture au grand public n’est pas encore envisagée car la grotte Chauvet, véritable sanctuaire de l’art paléolithique, fait l’objet de longues analyses, et sa conservation en l’état actuel reste une priorité absolue.

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L’art pariétal, qui s’épanouit au paléolithique supérieur pour atteindre son apogée vers – 15000, consiste en des fresques essentiellement animalières peintes dans des grottes obscures. La finalité de ces représentations est très difficile à interpréter (cycle cosmique, représentation magique d’une bonne chasse, première forme de totémisme, etc.). Au mésolithique, vers – 10000, le phénomène disparaît.

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