Devoir de Philosophie

Chen Shui-bian

Publié le 06/04/2013

Extrait du document

1   PRÉSENTATION

Chen Shui-bian (1951- ), homme d’État taïwanais, président de Taïwan (2000- ).

2   L’AVOCAT DES OPPOSANTS AU GUOMINDANG

Né dans une famille paysanne du sud-ouest de l’île de Taïwan, à proximité de Tainan, Chen Shui-bian parvient à intégrer la prestigieuse Université nationale de Taïwan et en sort diplômé en droit en 1974. D’abord avocat d’affaires, il se consacre en 1980 à la défense d’opposants au Guomindang, le seul parti politique légal, et rejoint dès lors la dissidence. Élu au conseil municipal de Taipei, il est condamné à plusieurs mois de prison pour une affaire de diffamation.

3   LE MAIRE RÉFORMATEUR DE TAIPEI

Il participe activement au processus de démocratisation du régime au sein du Parti démocrate progressiste (DPP), premier parti d’opposition, partisan de l’indépendance de Taïwan et opposé à la corruption généralisée. Élu maire de Taipei en 1994, il s’emploie à moderniser la capitale taïwanaise et s’engage en particulier en faveur de la protection des mineurs et contre la prostitution. Sa volonté de réforme se heurte aux électeurs conservateurs et, en 1998, il perd la mairie de Taipei face au candidat du Guomindang.

Chen Shui-bian continue cependant le combat politique et s’impose au sein du DPP, tandis que son discours anti-corruption et indépendantiste gagne une audience de plus en plus grande. Lors de l’élection présidentielle d’avril 2000, il succède à Lee Tenghui, devenant le premier président d’opposition élu au suffrage universel.

4   LE PREMIER PRÉSIDENT D’OPPOSITION

Partisan de « l’établissement d’une république de Taïwan souveraine et indépendante «, le nouveau président, dès les premiers mois de son mandat, invite le gouvernement de la République populaire de Chine à renouer le dialogue et à s’engager sur la voie de la réconciliation, proposition immédiatement rejetée par Pékin. Confronté à des revers économiques et sociaux, aggravés par l’épidémie de SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) qui touche Taïwan de mars à juin 2003, il axe sa campagne électorale pour le scrutin présidentiel d’avril 2004 sur l’affirmation de l’identité taïwanaise. Blessé lors d’une attaque mystérieuse à la veille du scrutin, il est élu le 20 mars avec seulement 50,11 p. 100 des suffrages, contre Lien Chan, le candidat du Guomindang. Alors que l’opposition conteste les résultats et crie à la fraude, il n’est officiellement proclamé vainqueur que six jours plus tard, dans un climat d’incertitudes et de crise.

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles