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Chevardnadze, Édouard

Publié le 06/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Chevardnadze, Édouard (1928- ), homme politique géorgien, président de la République de Géorgie de 1992 à 2003.

2   UN APPARATCHIK GÉORGIEN

Fils d’un instituteur membre du Parti communiste géorgien, Édouard Amvrossievitch Chevardnadze s’engage à son tour dans la politique en intégrant les jeunesses communistes. En 1956, il rencontre Mikhaïl Gorbatchev. Apparatchik modèle, il entame sa carrière ministérielle à l’Intérieur en 1964. Il gravit ensuite les échelons du Parti communiste géorgien et en devient le premier secrétaire en 1972, poste qu’il occupe jusqu’en 1985.

Son mandat est marqué par une volonté de lutter contre la corruption et le népotisme de l’appareil politique. En 1976, il est nommé au comité central du Parti communiste de l’Union soviétique (PCUS). Les Géorgiens voient dans sa politique d’épuration un autoritarisme qui n’a d’autre but que de briser leurs velléités indépendantistes. C’est pourquoi, taxé tour à tour de vassal de Moscou ou d’artisan de l’indépendance, Édouard Chevardnadze est surnommé le « Janus géorgien «.

Durant la perestroïka, il obtient le portefeuille des Affaires étrangères de l’Union soviétique (1985) et se forge une réputation d’homme d’ouverture auprès des puissances occidentales.

3   PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE GÉORGIE

En 1992, après l’éclatement de l’Union soviétique et la chute du président nationaliste géorgien Zviad Gamsakhourdia, le plus célèbre des Géorgiens après Staline est rappelé dans son pays natal. Élu à la tête de l’État la même année, il est confirmé dans ses fonctions lors des élections de 1995. Pourtant, il échappe de peu à deux tentatives d’assassinats, en 1995 et 1998, et ne parvient pas à établir l’autorité d’un État miné par la lutte contre les partisans de l’ancien président Gamsakhourdia, les séparatistes locaux - les Abkhazes et les Ossètes entre autres - et les difficultés économiques. Il s’attache à obtenir l’appui de la Russie, afin de trouver notamment une solution pour le problème abkhaze. Les Russes, après avoir soutenu les Abkhazes, se rapprochent des Géorgiens, et imposent au chef indépendantiste, Vladislav Ardzinba, de signer avec Édouard Chevardnadze, en août 1997, un accord prévoyant que les deux parties ne recourront plus à la force. Cet accord sera violé en mai 1998, les Abkhazes prenant, après plusieurs jours de combat, le contrôle de zones disputées et jusque-là contrôlées par les Géorgiens.

En 2000, alors que la question des séparatismes akhaze et ossète n’a toujours pas trouvé de règlement, Édouard Chevardnadze est réélu président de la République, à l’issue d’un scrutin dont les observateurs internationaux et l’opposition dénoncent les irrégularités.

C’est à nouveau le cas lors des élections législatives de novembre 2003. Le Mouvement national et le Bloc démocratique, les deux principaux partis d’opposition, dénoncent les fraudes et appellent la population à descendre dans la rue. Le 23 novembre, un soulèvement populaire pacifique, la « révolution des roses «, pousse à la démission Édouard Chevardnadze, accusé notamment de corruption et de népotisme. Elle met fin à trente années de pouvoir du leader géorgien.

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