Chez les mammifères sauvages, l'albinisme reste une exception. L'anomalie peut se porter sur l'ensemble du pigment cutané, les poils, l'iris de l'oeil

Toute descendance résultant de la reproduction sexuée offre, par son apparence, une ressemblance avec les organismes géniteurs. Phénotype est le nom donné à l'ensemble des caractères apparents d'un individu. Tous les membres d'une espèce se ressemblent plus ou moins; le problème de la génétique est d'en expliquer le pourquoi. Si les caractères généraux résultent d'une interaction des conditions du milieu et des facteurs génétiques, deux individus de la même unité taxonomique peuvent ne pas avoir le même génotype. Ce qui nous conduit au stock chromosomien caractéristique d'un organisme, son patrimoine propre en même temps que ses possibilités de réactions. Le phénotype, à comprendre comme une synthèse, est fondé sur la continuité et en principe ne varie pas d'une génération à l'autre. L'albinisme est donc une anomalie congénitale, incurable et récessive qui consiste en une disparition totale ou partielle de la pigmentation, soit absence de cellules pigmentaires et de mélanocytes dans l'épiderme et la partie superficielle du derme; le sujet atteint (albinos) est de couleur blanche ou rosée. L'un des continuateurs de Mendel, Tschermak, désigne sous le terme de cryptomérie de nombreuses races d'albinos, celles de gris, de noir, de jaune et de panaché. Il y a ainsi des constitutions génotypiques diverses. L'albinisme est une tare héréditaire dite récessive, en ce sens que son apparition ne se manifeste qu'à partir de la 2e génération chez les descendants d'un individu normal accouplé à un autre porteur de la tare. Dans la nature, la longévité d'un sujet aberrant est sujette à caution. Il est moins résistant que ses congénères. De plus, le comportement des individus normaux de son groupe constitue pour lui une menace perpétuelle d'exclusion. Le comportement territorial et sexuel se trouve entravé. Chez les animaux, la coloration joue un tel rôle qu'un albinos ne peut être que malheureux. Il est, d'autre part, une cible souvent toute désignée. Sa vision est le plus souvent déficiente, entrave supplémentaire.