Chiluba, Frederick
Publié le 06/04/2013
Extrait du document
1 PRÉSENTATION
Chiluba, Frederick (1943- ), président de la Zambie de 1991 à 2001.
2 UN OPPOSANT AU RÉGIME DE KENNETH KAUNDA
Né dans la région des mines de cuivre au nord de la Zambie, dans une famille de mineurs parlant le bemba, Frederick Chiluba, trop pauvre pour finir sa scolarité, va jusqu’au Tanganyika pour travailler dans une plantation. À son retour en Zambie en 1966, il s’implique dans le mouvement ouvrier. Il est élu président du syndicat du bâtiment et des travailleurs en 1971, puis président de la Fédération des syndicats zambiens en 1975.
Critique à l’égard du président Kenneth Kaunda, Frederick Chiluba participe en 1990 à la fondation du Mouvement pour la démocratie multipartite (Movement for Multiparty Democracy, MMD), une coalition des forces d’opposition, ce qui lui vaut d’être brièvement emprisonné. Le mécontentement populaire ayant poussé le gouvernement à légaliser les partis d’opposition, une élection présidentielle pluraliste a lieu en 1991, à l’issue de laquelle Frederick Chiluba devance largement Kenneth Kaunda.
3 PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Après son entrée en fonction, Frederick Chiluba doit faire face à son tour aux problèmes qui ont entraîné la défaite de son prédécesseur : accusations de corruption envers des membres de son gouvernement, réticence de la population devant les privatisations. En outre, le Parti unifié pour l’indépendance nationale (United National Independence Party, UNIP) de Kenneth Kaunda redevient populaire. Frederick Chiluba s'emploie dès lors à empêcher le retour de l'ancien président, qui jouit toujours d’un grand prestige dans le pays et à l'étranger. En mars 1993, prétextant la découverte d'un complot des extrémistes de l'UNIP, il décrète l'état d'urgence, qu'il doit lever sous la pression des bailleurs de fonds occidentaux. En mai 1996, il fait adopter un amendement à la Constitution prévoyant que le président doit être d'origine zambienne (les parents de Kenneth Kaunda étaient du Malawi), et ne peut remplir plus de deux mandats (Kenneth Kaunda en avait cumulé six).
Réélu en 1996 au cours d'élections boycottées par l'UNIP, Frederick Chiluba déjoue un coup d'État en octobre 1997, à la suite duquel il proclame à nouveau l’état d’urgence, jusqu’en avril 1998. Incarcéré pendant cinq mois sous l'accusation de complot, l'ancien président Kenneth Kaunda bénéficie d'un non-lieu en juin 1998, négocié entre Frederick Chiluba et des dirigeants de la région dont Nelson Mandela.
N’étant pas parvenu à imposer un nouvel amendement constitutionnel qui lui aurait permis de briguer un troisième mandat consécutif, Frederick Chiluba doit se résoudre à soutenir son ancien vice-président, Levy Mwanawasa, lors du scrutin présidentiel de décembre 2001. Son successeur, dont l’élection, marquée par des irrégularités, est contestée par l’opposition, est investi en janvier 2002. Accusé d’avoir pillé les ressources du pays par Levy Mwanawasa, Frederick Chiluba est inculpé pour corruption en février 2003.
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