chorège
Publié le 30/01/2013
Extrait du document
chorège, dans l'Athènes antique, riche citoyen chargé de financer et de préparer une représentation dramatique ou lyrique.
Athénien fortuné, le chorège (khorêgos) est désigné par sa tribu pour occuper l'une des principales liturgies à caractère religieux, la chorégie. Dans chaque tribu, une collaboration s’établit entre un chorège et un poète, afin de monter une pièce pour les concours d’art dramatique et lyrique — lors des Panathénées, des Thargélies ou des Dionysies. Alors que le poète fournit la pièce, le chorège finance, recrute et prépare les chœurs.
Responsable de la mise en scène, le chorège recrute les chanteurs-danseurs du chœur, les choreutes (acteurs), l'aulète (flûtiste) et leur chef et assiste aux répétitions. Tous les frais occasionnés sont à sa charge, des costumes et masques aux rétributions du personnel. Le jour du concours, le chorège, ceint d'une couronne, mène le chœur sur les lieux où une place d'honneur lui est réservée. Le chorège vainqueur reçoit le prix — un trépied — au nom de sa tribu. Il a alors le droit d'ériger un monument « chorégique « renfermant le prix, qu'il dédie à une divinité ; la rue des Trépieds est bordée de tels monuments comportant une inscription commémorative.
Cette charge liturgique est très honorifique et le chorège devient un personnage sacré, exempté du service militaire pendant la durée de sa chorégie. Également prestigieuse, la chorégie est aussi un moyen de se faire connaître des Athéniens, voire, en cas de succès, de devenir populaire. Ainsi Périclès est, en 472 av. J.-C., le chorège des Perses d'Eschyle. La chorégie, très lourde, est supprimée à la fin du ive siècle av. J.-C. et le financement des représentants est désormais assumé par la cité.