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Choson, dynastie

Publié le 07/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Choson, dynastie, dynastie coréenne, fondée en 1392 par le général Yi Songgye, qui a renversé la dynastie Koryo. Les souverains de la dynastie Choson ont régné sur la Corée de 1392 jusqu'à l'annexion par le Japon en 1910. Hanyang (aujourd'hui Séoul) a été la capitale des Yi. Les deux aspects essentiels des débuts de cette ère dynastique sont l'introduction du confucianisme, qui a supplanté le bouddhisme, et la reconnaissance de la souveraineté chinoise sur la Corée, qui a duré jusqu'en 1894.

2   STRUCTURE DE LA DYNASTIE

La protection de la dynastie Ming a permis à la Corée de mettre en place un système sociopolitique particulier. Le peuple est alors divisé en cinq classes : yang-ban, les lettrés ; chung-min, les médecins et les hommes de science ; yang-min, les fermiers, les artisans, les marchands et les pêcheurs ; enfin le ch'on-min, qui regroupe les professions « impures «, les bouchers, les fossoyeurs, les tanneurs et les esclaves. Cette division socioprofessionnelle subsiste jusqu'à la fin de la dynastie. Bien que l'esclavage en tant qu'institution sociale soit extrêmement important, le nombre des esclaves diminue : de 400 000 vers 1300, ils ne sont plus que 190 000 vers 1655. L'unité de base est d'abord une unité familiale, l'ogat'ong, regroupant cinq familles, similaire au feu de la féodalité occidentale ; après 1520, c’est le hyanggyak, le village groupé. Le gouvernement est réformé.

Le pays est divisé en huit provinces, la suprématie des fonctionnaires et des lettrés sur les militaires est toujours de règle, le souverain étant garant des biens du peuple. Les érudits coréens apportent une importante contribution à la pensée confucéenne ; ils appartiennent tous à l'école du Songnibak, l'école de la Loi morale et naturelle, Chu Hsi, en chinois.

L'imprimerie, utilisant des caractères amovibles, est introduite au XIIIe siècle ; elle permet la production et la diffusion d'une grande quantité d'œuvres littéraires. En 1443, le quatrième roi, Sejong le Grand, conçoit le hangul, l'écriture phonétique de la langue coréenne, ce qui simplifie l'apprentissage de la lecture et de l'écriture et permet le développement d'une littérature nationale.

3   UN PAYS DÉCHIRÉ PAR LES GUERRES

En 1592, la péninsule coréenne est ravagée par Toyotomi Hideyoshi — celui-ci, ayant mené à bonne fin son œuvre d'unification du Japon, se trouve à la tête de 160 000 guerriers sans emploi ; aussi décide-t-il de les lancer à l'assaut de la Corée, afin d’éviter qu’ils ne remettent en cause son pouvoir. Vaincus sur mer par l'amiral Yi Sunshin, les Japonais envahissent de nouveau la Corée en 1597 ; les Coréens, avec l'aide des armées Ming, les repoussent, mais le pays sort de ce conflit dévasté et appauvri. La Corée n’est donc pas en état de résister aux attaques des tribus Djurchets (Mandchoues) du Nord, et, en 1636, le roi Yi doit accepter de devenir vassal de l'Empire mandchou. Malgré la victoire des Djurchets en Chine, qui y établissent la dynastie mandchoue (Qing) et restaurent les bonnes relations de la Corée avec son plus puissant voisin, les Coréens conservent certains principes Ming, refusant ainsi de porter la natte, que les Mandchous ont imposée aux Chinois. La prospérité revient peu à peu, dans un pays vivant désormais en autarcie.

La seule exception à l'isolement de la Corée est l'arrivée des marchands occidentaux, hollandais pour la plupart. En 1628, un navire hollandais se brise sur l'île Cheju-Do. Jan Janse Weltevree et deux rescapés du naufrage initient les Coréens à la fabrication des armes à feu. Weltevree meurt sous le nom coréen de Pak Yon.

4   LA FIN DE LA DYNASTIE CHOSON

Au XIXe siècle, la dynastie commence à souffrir des mêmes maux que la dynastie Qing en Chine. L'augmentation des taxes et l'autoritarisme du gouvernement provoquent le mécontentement des paysans, et parfois des révoltes. Une nouvelle religion, fondée par Ch'oe Cheu (1824-1864), le tonghak (« enseignements de l'Est «), se développe parmi la paysannerie, en réaction contre le catholicisme et l'influence chinoise. Le tonghak s'implante d'autant mieux qu'il réclame la justice sociale.

De plus, les puissances occidentales s'intéressent de nouveau à la Corée. Plusieurs avances occidentales sont repoussées, et des navires sont coulés dans les années 1860, alors que la dynastie Choson poursuit obstinément sa politique d'isolement. À ces difficultés s'ajoute la pression du Japon, qui s'est rapidement modernisé après la restauration de Meiji, en 1868. Le gouvernement japonais considère le refus coréen d'établir des relations diplomatiques avec son nouveau régime comme une insulte. Une flotte japonaise force la Corée à ouvrir les ports d'Inch'on, de Pusan et de Wonsan aux navires japonais en 1876 ; la Chine place alors des troupes en Corée pour protéger ses intérêts. Ainsi, la Corée devient de nouveau l'objet de la rivalité des deux puissances voisines. Le gouvernement tente de se moderniser, et les étudiants et les fonctionnaires coréens entreprennent des voyages d'étude en Chine et au Japon. En 1884, un coup d'État réformiste est écrasé par les bannières chinoises ; le pouvoir Yi devient de plus en plus fragile. En 1894, une révolte tonghak oblige aussi bien la Chine que le Japon à intervenir, déclenchant ainsi la guerre sino-japonaise. Ce conflit fait du Japon la puissance dominante de la région ; une seconde victoire dans la guerre russo-japonaise lui permet d'annexer la Corée en 1910, mettant fin à la dynastie Choson.

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