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clubs (Révolution française)

Publié le 11/02/2013

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clubs (Révolution française), sociétés révolutionnaires qui ont été, à partir de 1789, le berceau des pratiques politiques contemporaines.

Au début de la Révolution française, les clubs prennent souvent en province la succession de loges maçonniques ou de sociétés littéraires issues des Lumières. À Paris, ils s’inspirent du club breton formé à Versailles à la veille des États généraux de 1789, puis de la Société des amis de la Constitution, installée aux Jacobins — le club des Jacobins.

Ces clubs se multiplient rapidement : Société de 1789 de l’abbé Sieyès, Société des Amis de la Constitution monarchique, club des Cordeliers, etc. Entre 1789 et 1795 (an III), 5 500 sociétés mobilisent des militants dans toute la France. Elles sont particulièrement denses dans la France urbaine d’Ancien Régime (Nord, Nord-Ouest, Île-de-France, Aunis, Aquitaine, Sud-Ouest et Provence orientale), tandis que la France rurale est peu touchée par le phénomène.

Dans les clubs, les citoyens — députés ou non — expérimentent le langage, les pratiques et les représentations de la démocratie directe. Ils se livrent, dans ces lieux de sociabilité, au discours égalitaire, délibèrent, définissent des règles et des procédures permettant aux différents courants politiques de s’exprimer successivement. Mais progressivement, les révolutionnaires apprennent au sein des clubs la règle de l’unanimité, le refus de toute position minoritaire et la pratique régulière de l’expulsion des opposants.

À terme, les clubs finissent par se confondre avec la Terreur révolutionnaire et l’action de Robespierre. C’est la raison pour laquelle leur dissolution est décrétée le 23 août 1795, lors de la réaction Thermidorienne.

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