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Cohn-Bendit, Daniel

Publié le 07/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Cohn-Bendit, Daniel (1945- ), homme politique allemand, l’une des principales figures du mouvement étudiant en mai 1968. Député européen, il est élu sur la liste des Verts allemands en 1984, puis réélu en 1999 en tant que tête de liste des Verts français, et en 2004 en tant que tête de liste des Verts allemands.

2 DANY LE ROUGE, LE LEADER ÉTUDIANT

Né à Montauban, de parents juifs allemands réfugiés en France, pour échapper au régime nazi, Daniel Cohn-Bendit, qui optera toutefois pour la nationalité allemande, aime à se définir comme « Français de naissance, juif par hasard, Allemand par nonchalance «. Il est l’un des fondateurs du « Mouvement du 22 mars «, à l’université de Nanterre, qui marque le début des événements de Mai 68. Avec Jacques Sauvageot et Alain Geismar, « Dany le Rouge « apparaît comme l’un des principaux leaders de la révolte étudiante. De tendance libertaire, il s’attache à rassembler en une action commune toute la mouvance gauchiste. Son charisme et son sens de la provocation lui valent d’être interdit de séjour en France dès le 21 mai 1968 et d’être expulsé vers l’Allemagne.

Installé à Francfort, il refuse la violence et le terrorisme pratiqués par la Fraction Armée rouge et rejoint en 1984 les Grünen, le mouvement des Verts allemands. Son interdiction de séjour en France est levée en 1978 au terme d’une campagne d’opinion menée par des personnalités aussi différentes que Bernard-Henri Lévy, André Glucksmann et André Frossard.

3 LE DÉPUTÉ VERT EUROPÉEN

En 1989, Daniel Cohn-Bendit devient conseiller auprès du maire de Francfort, chargé des affaires multiculturelles, et crée, en 1992, un parlement des immigrés. Fervent partisan de la construction européenne, fédéraliste convaincu, défenseur de l’euro, militant antinucléaire, il est élu député vert allemand au Parlement européen en 1994. Les prises de position souvent iconoclastes de ce véritable mythe vivant de Mai 68 soulèvent les critiques non seulement de la droite, mais aussi parfois de la gauche, voire de ses anciens amis d’extrême gauche. Ainsi il se déclare en faveur de la candidature de Coluche à l’élection présidentielle en mai 1981, se prononce — contre l’avis des écologistes allemands — pour une intervention militaire en Bosnie, participe en 1997 à une mission de parlementaires européens en Algérie au cours de laquelle il se montre favorable à la réintégration du Front islamique de salut (FIS) dans le jeu démocratique.

En 1998, les Verts français le choisissent comme tête de liste pour les élections européennes de juin 1999. Daniel Cohn-Bendit mène une campagne européenne dynamique, dans un langage clair et convaincu, posant les problèmes de l’énergie nucléaire, de la démocratie, des sans-papiers. Il est certainement pour beaucoup dans le score élevé des Verts qui, en recueillant 9,2 p. 100 des voix et obtenant 9 sièges, apparaissent comme la deuxième force de la gauche plurielle au pouvoir. Daniel Cohn-Bendit est élu député européen et, en novembre 2001, il est élu président du groupe vert au Parlement européen. En 2004, co-porte-parole de la campagne européenne des Verts, il est de nouveau la tête de liste des Verts allemands. Réélu au Parlement européen, il devient coprésident du groupe des Verts allemands.

4 UN PARTISAN DE LA RECOMPOSITION POLITIQUE FRANÇAISE

L’élection présidentielle française de 2007 voit arriver en tête du premier tour Nicolas Sarkozy (31,18 p. 100 des suffrages) et Ségolène Royal (25,87 p. 100), suivis de François Bayrou (18,57 p. 100). Durant l’entre-deux tours, Daniel Cohn-Bendit est chargé par Ségolène Royal d’œuvrer au rapprochement avec l’électorat centriste. Partisan d’une alliance entre le PS, l’UDF et les Verts, il a notamment cosigné en 2000 avec François Bayrou l’appel de Strasbourg en faveur d’une Constitution européenne et de nouvelles méthodes gouvernementales. Engagé très tôt en faveur de Ségolène Royal, il apparaît ainsi à même de travailler en faveur d’une recomposition du paysage politique français. Au lendemain de la défaite de Ségolène Royal au second tour de scrutin, il lance un appel avec d’autres signataires, en faveur d’une alliance entre les Verts, le PS et le nouveau centre.

Daniel Cohn-Bendit est notamment l’auteur de Nous l’avons tant aimée, la Révolution (1986) et de Quand tu seras président…, avec Bernard Kouchner (2004).

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