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Collor de Mello, Fernando

Publié le 06/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Collor de Mello, Fernando (1949- ), homme d’État brésilien, président de la République du Brésil (1990-1992), élu sénateur de l’Alagoas en 2006.

2   GOUVERNEUR DE PÈRE EN FILS

Né à Rio de Janeiro, Fernando Collor de Mello est issu d’une riche famille. Son père, ancien gouverneur de l’Alagoas, est un journaliste politique. Il obtient une licence d’économie à l’université fédérale d’Alagoas et commence sa carrière dans le journalisme. De 1979 à 1981, il occupe le poste de maire de Maceió, chef-lieu de l’État d’Alagoas dans le nord-est du pays. Il est élu député fédéral de l’Alagoas en 1982 et, comme son père avant lui, devient gouverneur de cet État de 1987 à 1989.

3   UN PRÉSIDENT NÉOLIBÉRAL

En 1989, grâce à la promesse d’un plan de réformes radical destiné à réduire l’inflation et soutenu par le groupe de médias Globo, il remporte l’élection présidentielle sur son adversaire Luis Inacio Lula da Silva, lequel préconise un État interventionniste, avec 53 p. 100 des suffrages exprimés. En mars 1990, Fernando Collor de Mello devient le président le plus jeune que le Brésil ait jamais connu, et le premier à avoir été élu au suffrage universel direct dans le cadre d’élections démocratiques depuis 1960. Il annonce immédiatement le lancement d’un « programme de choc « néolibéral, destiné à réduire l’inflation, limiter l’intervention de l’État dans l’économie du pays en favorisant les privatisations et la dérèglementation économique, alléger la bureaucratie et développer une économie de marché. La mise en œuvre du plan d’austérité contre l’inflation, intitulé « nouveau Brésil «, entraîne en mars 1990 le gel des avoirs des particuliers et suscite l’opposition de la population qui assiège les banques.

Sur le plan international, il presse le G7 (groupe des sept pays les plus industrialisés) de lui accorder des crédits pour la protection de la forêt tropicale amazonienne. En 1992, il obtient un succès diplomatique avec l’organisation du Sommet de la terre à Rio de Janeiro.

4   CORRUPTION, DÉMISSION ET DESTITUTION

L’efficacité des réformes gouvernementales est remise en question dès 1992 — les mesures drastiques de lutte contre l’inflation provoquent l’une des plus fortes récessions que le Brésil ait connu en une décennie. Parallèlement, des accusations visent la constitution d’un réseau de trafic d’influence et de corruption au sein du gouvernement, dont il aurait bénéficié personnellement. Des manifestations importantes se déroulent dans les rues contre la corruption. Une procédure de mise en accusation est ouverte par le Sénat brésilien au mois de décembre 1992. Fernando Collor de Mello démissionne du poste de président au profit du vice-président Itamar Franco après avoir été condamné par le Sénat pour corruption par 76 voix contre 3, et se voit retirer le droit d’exercer toute activité publique pour une période de huit ans. Bien qu’il ait démissionné, le Sénat vote formellement sa révocation. Il est ainsi le premier président d’Amérique latine, élu au suffrage universel, à être destitué par la voie légale dans l’exercice de ses fonctions. Cette procédure atteste de la stabilité démocratique du Brésil, alors que la nouvelle Constitution destinée à affermir la démocratie n’est entrée en vigueur que peu d’années auparavant, en 1988.

5   SÉNATEUR DE L’ALAGOAS

Lors des élections sénatoriales de décembre 2006, qui se tiennent en même temps que le scrutin présidentiel qui voit la réélection à la magistrature suprême de son ancien adversaire, Luis Inacio Lula da Silva, Fernando Collor de Mello est élu sénateur de l’État d’Alagoas. Il effectue son retour en politique, après l’échec de sa candidature au même poste en 2002, quatorze ans après avoir été destitué de ses fonctions de président de la République.

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