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Comores

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Comores, en arabe Juzur al Qamar, pays situé dans l’océan Indien, à l’entrée nord du canal du Mozambique, et comprenant les îles de Grande Comore (ou Ngazidja), de Mohéli (Mwali) et d’Anjouan (Nzwani). Sa capitale est Moroni, ville de la Grande Comore.

L’archipel des Comores, pont entre l’Afrique, Madagascar et le Proche-Orient, compte une quatrième île, Mayotte (ou Maoré). Celle-ci, à l’issue d’un référendum au cours duquel les autres îles ont choisi l’indépendance, a préféré se maintenir sous souveraineté française.

2 MILIEU NATUREL
2.1 Relief et hydrographie

La république des Comores couvre une superficie de 1 862 km². D’origine volcanique, les Comores, situées à égale distance de l’Afrique et de Madagascar, sont essentiellement formées de montagnes, qui surplombent des plaines côtières étroites. Le sommet le plus élevé, le Kartala (2 361 m) sur la Grande Comore, est un volcan toujours actif, dont la dernière éruption s’est produite en 1977.

2.2 Climat

Les îles, soumises à un climat tropical humide, sont exposées à la mousson de l’océan Indien de novembre à mai, ainsi qu’aux alizés, qui prévalent le reste de l’année. Les températures vont de 23 °C à 26 °C en moyenne, toutefois le climat subit d’importantes variations locales. Les précipitations varient en fonction de l’altitude ; Moroni reçoit 2 600 mm d’eau par an, mais le massif du Kartala en reçoit de 6 000 à 8 000 mm par an.

2.3 Végétation et faune

La faune et la flore se rattachent à celle de Madagascar. Comme tout archipel isolé du continent, les Comores abritent de nombreuses espèces endémiques, tels l’iguane des Comores (Oplorus comorensis) et la roussette de Livingstone (Pteropus livingstonii), grande chauve-souris frugivore considérée comme la chauve-souris la plus rare du monde (environ 400 individus recensés) — avec des effectifs en chute libre, elle est en danger critique d’extinction et pourrait, selon l’Union mondiale pour la nature (IUCN), disparaître d’ici à 2015. L’archipel compte aussi deux espèces de lémuriens, le lémur mongoz (Lemur mongoz) et le maki de Mayotte (Lemur fulvus mayottensis). Une centaine d’espèces d’oiseaux et un millier d’espèces d’insectes ont été recensées et décrites. La faune marine comprend le très rare cœlacanthe des Comores (Latimeria chalumnae), véritable fossile vivant, un poisson que l’on croyait, lorsqu’il a été découvert en 1938, disparu depuis plus de 70 millions d’années.

La flore présente un degré élevé de biodiversité, du moins dans les forêts primaires, qui bénéficient d’un sol très fertile. N’ayant pas fait l’objet d’un recensement scientifique, elle pourrait toutefois atteindre quelque 1 500 espèces de végétaux vasculaires. On connaît sur l’archipel plus de 600 espèces de plantes indigènes (dont plus d’une centaine est endémique), et au moins 350 espèces importées (au premier rang desquelles l’ylang-ylang, le vanillier et le giroflier). Parmi les arbres figure l’espèce africaine de baobab, Adansonia digitata.

La faune et la flore comorienne sont victimes d’une importante détérioration des habitats (déforestation, expansion de l’agriculture, accroissement démographique). Ainsi les végétations littorales et de basse altitude sont des écosystèmes très dégradés. Seules les forêts primaires d’altitude, en particulier sur les pentes de très forte inclinaison, sont relativement préservées ; toutefois, si la déforestation se poursuit au rythme actuel, l’ensemble des forêts primaires de l’archipel pourrait avoir disparu avant 2020.

3 POPULATION ET SOCIÉTÉ
3.1 Démographie

En 2008, la population comorienne était de 731 775 habitants, soit une densité moyenne de 337 habitants au km². Le taux de croissance de la population s’élève à 35,1 p. 100 pour la période 1995–2005. En 2008, le taux de natalité était de 35,8 p. 1 000 avec une moyenne de 4,90 enfants par femme. L’espérance de vie était de 63,1 ans en 2008, 60,7 ans pour les hommes et 65,5 ans pour les femmes. Le taux d’alphabétisation était de 56,8 p. 100 en 2005.

La situation géographique des Comores, qui furent intégrées au commerce swahili dans l’océan Indien, explique la diversité de son peuplement : les Antalaotres, peuples de la mer à l’origine mythique, en seraient les premiers habitants. Des Arabes, des Perses, établis initialement à Zanzibar et sur la côte orientale de l’Afrique, des Malgaches et des Indiens musulmans sont venus peupler l’archipel.

3.2 Langues et religion

Les langues officielles des Comores sont le français et l’arabe ; la langue vernaculaire, le comorien, ou shaafi islam, est proche du swahili. La population est majoritairement musulmane, sunnite de rite shaféite. Il existe également une minorité chrétienne.

3.3 Divisions administratives et villes principales

L’archipel des Comores est composé des îles de Grande Comore (ou Ngazidja), de Mohéli (Mwali) et d’Anjouan (Nzwani). 36 p. 100 seulement des Comoriens habitent les villes, dont la plus peuplée, Moroni, la capitale, sur la Grande Comore, compte moins de 30 000 habitants. Les autres centres urbains importants sont Mutsamudu, sur Anjouan, et Fomboni, sur Mohéli.

3.4 Institutions et vie politique
3.4.1 Coups d’État et instabilité institutionnelle

Depuis l’indépendance, proclamée unilatéralement en 1975 par Ahmed Abdallah, la vie politique, dominée par les Anjouanais, a été constamment marquée par des coups d’État et par l’intervention de mercenaires étrangers, menés notamment par le Français Bob Denard. En 1989, le président Abdallah est assassiné en présence des mercenaires qui l’avaient réinstallé au pouvoir en 1978. En 1990, des élections générales portent à la tête de l’État Saïd Mohamed Djohar. En 1992, une nouvelle Constitution, instaurant un Parlement fédéral bicaméral, est promulguée. En septembre 1995, le président Djohar est renversé par les mercenaires de Denard. Libéré par une intervention de l’armée française, il doit s’exiler à la Réunion, tandis que le Premier ministre Caabi el-Yachroutu constitue un nouveau gouvernement, aussitôt désavoué par le président en exil. En mars 1996, une élection présidentielle est organisée avec le soutien de la France. Le nouveau chef de l’État, Mohammed Taki Abdul Karim, annonce une réforme de la Constitution. Votée en octobre 1996, la nouvelle Constitution établit l’islam comme religion d’État et accroît fortement les pouvoirs présidentiels. Les élections législatives de décembre 1996 sont boycottées par la plupart des partis d’opposition et donnent une écrasante majorité à l’Assemblée nationale au Rassemblement national pour le développement (RND) du président Mohammed Taki Abdul Karim. Après la mort de ce dernier en 1998, les Comores connaissent une instabilité politique qui conduit en 1999 à un coup d’État mené par le colonel Azali Assoumani.

3.4.2 La Constitution de l’Union des Comores (2001)

Un accord de réconciliation nationale aboutit en décembre 2001 à l’adoption par référendum d’une nouvelle Constitution. Celle-ci institue une fédération, l’Union des Comores, à la place de la République fédérale islamique des Comores (RFIC), dans l’objectif de réduire les tensions institutionnelles et séparatistes qui minent l’archipel. Chacune des trois îles de l’Union, la Grande Comore, Anjouan et Mohéli, est dotée d’une large autonomie, l’autorité du pouvoir central s’exerçant sur la monnaie, la diplomatie, la défense extérieure et la religion. Les îles disposent chacune d’une assemblée élue et d’un exécutif (elles élisent notamment leur propre président).

La Constitution de 2001 instaure un régime de type présidentiel, dans lequel le pouvoir exécutif est exercé par le président de l’Union, élu au suffrage universel direct majoritaire à un tour pour un mandat de quatre ans renouvelable. Assisté de deux vice-présidents, le président nomme les ministres de l’Union et met fin à leurs fonctions. La présidence de l’Union est tournante afin de respecter l’alternance entre les trois îles.

Le pouvoir législatif est exercé par une assemblée unique (l’Assemblée de l’Union) composée de trente-trois parlementaires exerçant un mandat de cinq ans (dix-huit députés sont élus au suffrage universel direct tandis que les assemblées des trois îles désignent chacune cinq représentants).

L’adoption de cette nouvelle Constitution est suivie d’une série d’élections mettant en place, non sans difficulté, les institutions fédérales. En avril 2002, le colonel Azali Assoumani devient le premier président de la nouvelle Union des Comores, tandis que les élections législatives de 2004 donnent la majorité à l’opposition. En dépit de tensions persistantes autour du partage des compétences entre les îles et l’Union, le processus démocratique se poursuit avec le soutien de la communauté internationale et permet, au terme du mandat d’Azali Assoumani, l’élection d’Ahmed Abdallah Sambi à la tête de l’Union des Comores en mai 2006.

4 ÉCONOMIE

L’archipel des Comores est l’un des pays les plus pauvres au monde et dépend de l’aide internationale, notamment française. En 2006, le produit intérieur brut (PIB) était estimé à 403,2 millions de dollars, soit un revenu annuel par habitant de 657,10 dollars. L’économie repose essentiellement sur l’agriculture, qui occupe près de 80 p. 100 de la population active, mais ne suffit pas à nourrir la population. L’archipel est spécialisé dans les plantes à parfum et les épices — l’ylang-ylang (premier rang mondial dans les années 2000), le giroflier et le vanillier —, dont l’exportation constitue les principaux revenus de l’archipel. Les forêts couvrent près de 16 p. 100 de la superficie des îles. Très dégradées par la pression humaine, elles ne fournissent qu’une quantité modeste de bois dur, essentiellement sur la Grande Comore. Le secteur secondaire demeure embryonnaire (l’industrie constitue moins de 5 p. 100 du PIB) tandis que le secteur tertiaire est essentiellement lié au commerce des cultures de rente. La dette extérieure des Comores s’élevait fin 2002 à 232 millions de dollars. L’unité monétaire de la République des Comores est le franc des Comores (divisible en 100 centimes), qui fait partie de la zone franc et est lié à l’euro (1 euro équivaut à 491,97 francs comoriens).

5 HISTOIRE
5.1 De l’islamisation à l’arrivée des Européens

Peuplées, selon la tradition, d’Antalaotres, une population née des contacts entre les populations locales et les immigrants d'Arabie et d'Orient, les Comores sont islamisées à partir du XIIe siècle par les Arabes, qui donnent leur nom aux îles (en arabe, Jazayr al-Qamar, les îles de la Lune). L’archipel est intégré au commerce swahili entre la côte orientale de l’Afrique, le Proche-Orient et l’Orient, plus lointain. Au XVIe siècle, des Perses de Chiraz, établis à Zanzibar, à Kilwa et sur la côte africaine, s’installent aux Comores, où ils nouent des alliances avec les chefs locaux, formant des clans qui deviennent peu à peu des sultanats.

Dans le même temps, les premiers Européens, d’abord des Portugais, accostent dans l’archipel, certains d’entre eux entrant comme pirates au service des sultans, qui ne cessent de batailler entre eux et dont les territoires sont exposés aux raids des pirates malgaches. L’île d'Anjouan finit par s’assurer la prééminence sur l’archipel, où le pouvoir se trouve parfois aux mains de sultans. Au début du xviiie siècle, ces « îles des sultans batailleurs « prennent à leur service des pirates européens chassés de la mer des Antilles, ouvrant ainsi leur territoire à l’influence de mercenaires et d’aventuriers qui ne cessent de s’impliquer dans la politique locale. Les pirates malgaches dévastent Anjouan en 1790. En 1843, les Français achètent Mayotte au sultan local. Un protectorat est mis en place, élargi en 1885-1886 aux trois autres îles. L’accaparement des meilleures terres par les Européens provoque de grandes insurrections comme en 1889 à Anjouan et en 1902 à Mohéli.

Devenu colonie française, l’archipel est rattaché à Madagascar à la veille de la Première Guerre mondiale. En 1946, il est séparé de Madagascar et devient territoire français d’outre-mer.

5.2 L’accession à l’indépendance

Ayant accédé à l’autonomie interne en 1961, les Comoriens sont invités à décider de leur destinée lors d’un référendum organisé île par île en 1974. La majorité vote pour l’indépendance, à l’exception des habitants de Mayotte, où l’influence française, plus ancienne, est la plus marquée. L’année suivante, Ahmed Abdallah, président du Conseil de gouvernement depuis 1970, déclare unilatéralement l’indépendance, revendiquant Mayotte comme faisant partie du territoire comorien ; lors d’un second référendum en 1976, cependant, Mayotte choisit de rester sous la souveraineté de la France et devient une collectivité territoriale française.

6 L’INSTABILITÉ GOUVERNEMENTALE

En 1975, Abdallah est renversé par Ali Soïlih, appuyé par des mercenaires. Les Comores s’alignent alors sur la Tanzanie socialisante. En 1978, Abdallah revient au pouvoir, toujours grâce à l’intervention des mercenaires de Bob Denard. Mais il est assassiné en 1989 en présence des mercenaires et de Bob Denard dans des circonstances mal élucidées. Le nouveau pouvoir, élu en 1990, ouvre le gouvernement à une partie de l’opposition. En 1992, des élections législatives sont organisées, mais l’Assemblée est dissoute l’année suivante. En décembre 1993, un nouveau scrutin est organisé, qui donne la victoire, contestée par l’opposition, au camp présidentiel.

L’instabilité gouvernementale, les grèves qui marquent les deux années suivantes, sont à l’origine d’un nouveau coup d’État, en septembre 1995, sous la houlette de Bob Denard, provoquant une intervention française. La France, dont les autorités ont décidé en janvier 1995 de rétablir l’obligation de visas pour les Comoriens se rendant à Mayotte, île d’immigration pour les Comoriens qui y trouvent un niveau de vie plus élevé, a montré, en intervenant dans la crise politique, que les Comores, situées sur la route du pétrole, demeurent un pôle géostratégique dans l’océan Indien.

6.1 Les tensions séparatistes

Élu le 16 mars 1996, le président Mohamed Taki Abdul Karim fait adopter par référendum une nouvelle Constitution d’inspiration islamique qui prévoit l’instauration de l’islam comme religion d’État, le renforcement des pouvoirs présidentiels et la légalisation des partis politiques en fonction de leur représentation électorale. L’opposition décide alors de boycotter les élections législatives de décembre 1996, et le Rassemblement national pour le développement (RND), parti du président, obtient 39 des 43 sièges à pourvoir.

Confronté à des grèves de fonctionnaires impayés depuis des mois, le président Taki doit aussi faire face, en juillet-août 1997, à un mouvement de sécession, à Anjouan puis à Mohéli, reprochant à la Grande Comore de capter les aides internationales et les emplois de fonctionnaires et réclamant le rattachement à la France à l'exemple de Mayotte. L’intervention de l’armée fait des dizaines de morts. Les séparatistes d’Anjouan organisent en octobre 1997 un référendum sur l’autodétermination et en février 1998 un autre sur une nouvelle Constitution dont les résultats ne sont pas reconnus internationalement. Décédé d'une crise cardiaque le 6 novembre 1998, le président Taki est remplacé pour trois mois par Ben Saïd Massonde, un Anjouanais parent et ancien opposant de l’ancien président Abdallah. La nomination par Massonde d'Abbas Djoussouf, le leader de l'opposition, comme chef de gouvernement, suscite une forte opposition parmi les ministres au pouvoir, qui la jugent illégale.

Alors que les deux îles sécessionnistes refusent de participer à l’élection présidentielle à venir et revendiquent une structure confédérale avec un vote île par île, des affrontements entre sécessionnistes ensanglantent Anjouan. En avril 1999, les principaux leaders des trois îles, auxquels se joignent des observateurs de Mayotte, se réunissent à Antananarivo (Madagascar) pour trouver une issue à la crise. Ils préconisent un élargissement de l’autonomie de chaque île. Mais le refus d’Anjouan de signer cet accord sur-le-champ ainsi que les discussions sur la nomination d'un futur Premier ministre servent de déclenchement à un putsch à Moroni (Grande Comore), sous la direction du chef d’état-major, le colonel Azali Assoumani, qui déclare « vouloir empêcher le pays de sombrer dans le chaos et l’anarchie «. À son accession au pouvoir, Azali Assoumani dissout les institutions républicaines et annonce la création d’un exécutif dirigé par lui et constitué en majorité de civils.

6.2 Le processus de réconciliation nationale

Après trois ans et demi de troubles, un accord-cadre de réconciliation nationale est signé le 17 février 2001 par le colonel Azali Assoumani, les dirigeants séparatistes anjouanais en la personne du colonel Said Abéid Abdérémane, et l’opposition nationale représentée par M. Abbas Djoussouf. Il a pour but de mettre fin à la crise séparatiste et institutionnelle, née de la sécession de l’île d’Anjouan en 1997 et consécutive au coup d'État perpétré à Moroni en 1999 par le colonel Assoumani. Cet accord organise le partage du pouvoir entre le « Nouvel Ensemble comorien « et les îles. Il prévoit la tenue d’un référendum constitutionnel sur les nouvelles institutions et le maintien au pouvoir du chef de la junte militaire, le colonel Azali Assoumani, durant la période de transition. Le putsch militaire qui a lieu en août 2001 dans l’île séparatiste d’Anjouan, renversant le lieutenant-colonel Said Abéid Abdérémane, et la tentative de coup d’État perpétrée par des mercenaires français au mois de décembre suivant ne remettent pas en cause le bon déroulement du référendum sur la nouvelle Constitution, le 23 décembre 2001. Approuvée par 77 p. 100 de la population, elle crée une fédération, l’Union des Comores, et accorde à chaque île une large autonomie, conformément à l’accord de réconciliation nationale. Elle prévoit en outre la tenue d’élections libres dans les mois qui suivent son adoption.

Le 17 mars 2002, une élection primaire est organisée pour retenir les trois candidats qui s’affronteront lors de l’élection présidentielle prévue pour le 14 avril 2002. En vertu de l’accord-cadre de février 2001, les Comores sont dotées d’une présidence tournante tous les quatre ans. La Grande Comore, qui est la première des trois îles à assumer la présidence tournante, organise cette élection primaire. Le colonel Azali Assoumani, chef d'État sortant, y arrive largement en tête devant le colonel Mahamoud Mradabi et le prince Saïd Ali Kemal. Arguant des irrégularités du premier scrutin, les deux principaux candidats de l’opposition boycottent l'élection présidentielle du 14 avril 2002. Avant même la publication officielle des résultats, le colonel Azali Assoumani annonce sa victoire, qui sera ultérieurement confirmée par une commission d’homologation. Si le groupe d’observateurs internationaux présent lors du scrutin juge que l’élection s’est « déroulée dans un climat calme «, malgré des « incidents divers « et un faible taux de participation, les conditions de validation des résultats du scrutin (d’abord annulé, puis revalidé) ont créé une certaine confusion dans le pays.

En décembre 2003, un nouvel accord de réconciliation nationale, dit « Accord de transition «, est signé à Moroni, sous l’égide du président sud-africain Thabo Mbeki et de l’Union africaine. Il ouvre la voie aux élections des parlements locaux et du Parlement de l’Union, qui se déroulent en mars 2004 – elles donnent la majorité aux partisans des présidents locaux (Camp des îles autonomes, 26 députés) devant le parti du président Azali (Convention pour le renouveau comorien, 6 députés). La mise en place des institutions du « nouvel ensemble comorien « se poursuit avec l’élection présidentielle de mai 2006, remportée par Ahmed Abdallah Sambi, avec 58,27 p. 100 des voix. Ancien chef d’entreprise, surnommé l’« ayatollah « pour avoir suivi des études de théologie en Iran, au Soudan et en Arabie saoudite, il est originaire d’Anjouan, comme le veut la règle de la présidentielle tournante inscrite dans la nouvelle Constitution.

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