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Complémentarité (et inhibition mutuelle) du langage et du système des signaux non-verbaux. IVAN PAVLOV.

Publié le 22/02/2012

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langage
Durant toute la journée, nous faisons fonctionner le segment supérieur de notre cerveau, celui qui régit notre activité verbale, partie intégrante de notre activité corticale. La fatigue provoque l'inhibition, et la région en question entre dans l'inaction, Après cette fonction corticale du langage, vient une fonction qui nous est commune avec les animaux, ce que j'appelle le premier système de signalisation, la perception de toutes les impressions incidentes. Il est tout à fait clair que lorsque nous sommes actifs et dispos, la partie du cortex qui commande la fonction du langage inhibe le premier système de signalisation, c'est pourquoi, à l'état vigile (excepté les natures artistes, qui sont autrement constituées), quand nous parlons, nous ne nous représentons jamais les objets que nous désignons par des mots. Je ferme les yeux et je pense à la personne qui est assise devant moi, sans la voir en pensée. Pourquoi ? Parce que l'excitation du segment supérieur tient en inhibition le segment inférieur. C'est pourquoi, quand le sommeil n'est pas profond et qu'il n'embrasse que la partie supérieure des hémisphères, le segment qui suit et qui a directement rapport aux impressions, prend le dessus et se manifeste par des rêves. Quand cesse cette pression de haut en bas, une certaine liberté entre en jeu. Il convient même d'ajouter un fait nouveau, connu de la physiologie : l'induction positive. Quand un îlot entre en inhibition, l'îlot voisin entre en état d'excitation. Si nous admettons le fait de l'induction positive, le phénomène des rêves ressort en toute clarté. IVAN PAVLOV.

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