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COMPTE RENDU DE L’INCIDENT SURVENU LORS DES OBSECQUES DE NANAN KOUAME YAO GERVAIS CHEF DU VILLAGE DE LEKISSOU

Publié le 01/11/2012

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            Le vendredi 06 mai 2011 aux environs de 17 h30min, toute la population de Lékissou a reçu la dépouille mortelle de leur regretté chef du village NANAN KOUAME YAO GERVAIS décédé le 31 JANVIER 2011 à BOUAKE, suite à un empoisonnement. En effet, il faut relever au passage que des obsèques des chefs dans   notre région, les villageois manifestent leur douleur dans cette circonstance par une expression ancestrale appelée vrouga chez nous et gbalikla chez d’autres, qui se traduit par un défoulement de la population, en détruisant quelques édifices du village et en tuant les animaux (moutons, cabris, poulets) rencontrés pendant le déroulement. Il faut préciser que, selon la tradition, dans ce contexte les victimes ne sont pas dédommagées. C’est   dans ce cadre précis de cette manifestation populaire que, les paillottes (celle de Lékissou et celle du maquis de Molonou-blé) de KOUADIO KOUAME CLEMENT ont été saccagées dans la matinée du 06 mai 2011. La destruction des installations de celui-ci s’explique par le fait qu’il a été reconnu comme auteur du meurtre
par le tribunal traditionnel dirigé par Nanan AKAFFOU N’GORAN chef de tribut de Molonou-blé et des chefs des villages de la sous -préfecture de Molonou-blé. KOUADIO KOUAME CLEMENT   mécontent des actes des villageois a fait appel aux F.R.CI de DIDIEVI. Les éléments commandés par Major Esprit ont fait une descente musclée à Lékissou avec des armes de guerre composées de Kalachs., lance roquettes, couteaux etc.…sur les lieux de la cérémonie, en présence des chefs des villages de la sous-préfecture de Molonou-blé. Dès qu’ils sont arrivés, sans aucune sommation, ils ont commencé d’abord à tirer en l’air, ensuite détruisant sur leur passage : le matériel d’animation voir liste) chaises, boissons, et profanant, en criblant de balles les tam-tams parleurs symboles de notre patrimoine culturel. A un moment donné, l’un des éléments a pris une position de tire avec sa lance roquette face au mur derrière lequel est exposé le corps du chef. Quelques personnes se sont alors interposées et la roquette est tombée. Le fait de l’avoir empêché de tirer sa roquette, l’a mis dans tous ses états, il a alors sorti son couteau et mis à poursuivre un jeune du village dans tous les sens. C’était la
débandade et la majorité de la population a été obligée de quitter le lieu de la cérémonie sous la pression des F.R.CI. C’est ainsi que le chef de SAKRI, secrétaire général de l’association des chefs de la sous préfecture de Molonou- blé a tenté de calmer nos frères des F.R.CI.Il sera à son tour bousculé et jeté dans la double cabine de service. Monsieur   KOUAME N’GUESSAN, l’oncle du défunt chef et le jeune KOUADIO KOUAME   APPOLINAIRE ont également été arrêtés en vue d’être emprisonnés à DIDIEVI. Grâce au sous-préfet de Molonou-blé rencontré en chemin, ceux-ci ont été ramenés à Lékissou, pour un règlement à l’amiable. A 21 heures, la médiation pilotée par le sous-préfet de Molonou-blé, du vice-gouverneur de Yamoussoukro, Monsieur BANDAMAN KOUAME, de quelques cadres de la région, a entendu les deux parties et a permis de résoudre le problème qui a opposé les soldats des F.R.CI de DIDIEVI et la population de Lékissou. L’ordre a été établi et les cérémonies funéraires ont repris à 23h30min. Si nous n’avons pas déploré de perte en vie humaine mais, deux blessures légères : une à la tempe de COULIBALY SIDI petit frère du défunt avec une kalach, une seconde au couteau à la cuisse
d’un jeune du village par les F.R.CI et un important dégât matériel   a été enregistré (voir la liste) : -03 baffs   marque GLS : 2000 watt -01 tableau de mixage 12 peak de marque stero -02 amplis de 1600 watt de marque Béton : Power -01 ordinateur +écran de marque DAEWOOD -02 Micro baladeurs   de 150 mètres de marque UHFI -01 lecteur DVD+ 01 lecteur VCD -01 clé USB+02 GB -04 tam-tams parleurs perforés -02 portables NOKIA Il est important d’indiquer que Monsieur N’DRI AKANZA président de la mutuelle Kpadja-e-sou a été l’un des témoins de cette agression. En guise de conclusion, il faut souligner que le représentant des FRCI, Major Esprit a présenté ses excuses aux ressortissants de Lékissou pour le désagrément et les dégâts occasionnés   par cette intervention musclée. Quant aux parents soulagés, ont fait comprendre aux soldats que ce qui s’est passé n’est qu’un accident de parcours et qu’ils comptent sur ces derniers pour la sécurité du village et de ses habitants en toutes circonstances. Un repas servi aux FRCI a mis fin à la rencontre. Ces images qui suivent ne sont quelques illustrations du comportement agressif et barbare des FRCI le 06 mai2011 à Lékissou

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