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Confédération germanique

Publié le 11/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Confédération germanique, union établie au congrès de Vienne en 1815, regroupant trente-neuf États allemands (principautés et villes libres) en une confédération d’États souverains. Cette confédération a remplacé le Saint Empire romain germanique supprimé en 1806.

2   LES INSTITUTIONS DE LA CONFÉDÉRATION

Le pacte fédéral conclu au congrès de Vienne, lequel est complété par l’acte final de Vienne en juin 1815, fixe les droits et les devoirs de la nouvelle assemblée fédérale. La Confédération a pour objectif de maintenir la sécurité de la multitude de petits États issus de la dissolution du Saint Empire. Elle constitue une association de souverainetés indépendantes : ainsi, les rois d’Angleterre, de Danemark et des Pays-Bas (respectivement pour le Hanovre, pour les duchés de Holstein, de Schleswig et de Lauenburg et pour le grand-duché du Luxembourg) en sont membres ; en revanche, les territoires de l’Autriche et de la Prusse qui n’appartiennent pas au Saint Empire sont exclus de la Confédération.

La Diète, unique organe central de la Confédération dont le siège se trouve à Francfort, est une assemblée de représentants des États qui n’ont théoriquement pas les pouvoirs d’imposer une politique commune : toute révision éventuelle de la Constitution nécessite l’unanimité du vote ; de même, la présidence de l’Assemblée, assurée par l’empereur d’Autriche, est une fonction plus honorifique qu’exécutive ; enfin, la protection des États est assumée par une armée fédérale, dont les pouvoirs militaires sont également limités.

3   LA RIVALITÉ AUSTRO-PRUSSIENNE

Sous la présidence du chancelier d’État autrichien Metternich, représentant du pouvoir présidentiel de l’Autriche jusqu’en 1848, les ambassadeurs décident néanmoins d’une politique extérieure commune, et surtout de mesures destinées à réprimer l’opposition libérale et nationale, durant le congrès de Karlsbad (1819). L’Autriche utilise également la Confédération pour enrayer une union par nations qui aurait exclu l’Autriche-Hongrie ou qui l’aurait scindée. La politique confédérale provoque en particulier la révolution de mars 1848, à la suite de laquelle la Confédération germanique est une première fois dissoute.

Après l’échec de la révolution, la Confédération réapparaît en 1850 sur l’initiative de l’Autriche. Dès le début, la politique confédérale est dominée par la rivalité qui oppose les deux grands États germaniques, la Prusse et l’Autriche. Ce dualisme s’accentue, et un conflit sur la réforme de la Confédération germanique donne lieu à la guerre austro-prussienne de 1866 ; au début de la guerre, l’armée fédérale est mobilisée et vient renforcer les troupes autrichiennes. La bataille de Sadowa, qui confirme la puissance prussienne, met un terme au conflit. Par la paix de Vienne (23 août 1866), la Confédération germanique est officiellement dissoute. La même année, la Confédération de l’Allemagne du Nord, correspondant au concept de la « Petite Allemagne « (voir Pangermanisme) et proche de la Prusse, est constituée.

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