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consul (Rome antique)

Publié le 01/02/2013

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consul (Rome antique), magistrat suprême de la République romaine dans l'Antiquité. Selon la tradition, cette charge fut établie après que les rois furent chassés de Rome vers 510 av. J.-C. et a été renforcée vers 300 av. J.-C. Les consuls étaient toujours au nombre de deux et exerçaient leur charge pendant une année. Ils différaient des rois uniquement dans la mesure où la durée de leur fonction était limitée, et où leurs concitoyens pouvaient leur demander des comptes à la fin de leur mandat. Ils ne portèrent jamais la couronne d'or, mais leur tenue comportait presque tous les autres insignes de la royauté. Ils négociaient les traités de paix et les alliances étrangères, exerçaient le commandement suprême de l'armée, nommaient les questeurs et remplissaient les fonctions judiciaires dévolues aux souverains. Dans le calendrier, les années étaient nommées d'après les consuls.

Dans les premiers temps de la République, les consuls, qui furent d'abord appelés préteurs (qui formèrent par la suite une autre magistrature) ou juges (en latin iudices), désignaient leurs successeurs, élus ensuite chaque année par les comices, ou assemblées des citoyens romains, connues sous le nom de comitia curiata (comices curiates) et de comitia centuriata (comices centuriates). À la fin de la République, les candidats au consulat passaient généralement par les magistratures inférieures, comme la charge de questeur. Durant une très longue période, les consuls furent choisis uniquement parmi le populus, ou classe des patriciens, par opposition à la plèbe, ou petit peuple. Plus tard, toutefois, furent élus deux magistrats plébéiens, appelés tribuni plebis (tribuns de la plèbe) pour équilibrer le pouvoir des consuls patriciens. Cela amena finalement à l'ouverture du consulat à la plèbe et, en 367 av. J.-C., les fameuses lois liciniennes établirent que l'un des deux consuls devait appartenir à la plèbe.

La création de nouvelles magistratures, comme les censeurs après 443 av. J.-C. ou les édiles et les préteurs après 367 av. J.-C., diminuèrent l'étendue du pouvoir des consuls. La responsabilité de chacun des deux consuls était autant que possible collégiale, sinon alternée. Chacun d'eux exerçait un pouvoir suprême (imperium) pour autant qu'il ne soit pas en contradiction avec l'autre. En temps de guerre, ils se partageaient l'armée et le commandement militaire passait chaque jour de l'un à l'autre. En cas de conquête de territoires, des parties ou départements (appelés provinciae ou provinces) étaient alloués à chaque consul. Cette coutume donna naissance à l'attribution de provinces aux consuls à l'issue de leur mandat et, à la fin de la République, à la pratique courante de scinder les provinces pour des raisons administratives entre les anciens magistrats ; les anciens consuls devenaient gouverneurs de province avec le titre de proconsul.

Sous l'Empire romain, qui conserva les institutions de la République sous une forme modifiée, le consulat fut maintenu. Les consuls furent élus par le Sénat à partir de 14 apr. J.-C., et cette charge était la plus haute à laquelle un citoyen pouvait aspirer, même si son autorité décrût jusqu'à n'être plus finalement qu'un titre honorifique. Le dernier consul civil fut élu en 541 apr. J.-C.

En France, le titre de consul fut brièvement instauré sous la Ire République (1799-1804) par Napoléon Ier, et fut porté par les trois membres du Consulat.

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