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Conté, Lansana

Publié le 06/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Conté, Lansana (1934- ), homme politique et général guinéen, président de la Guinée depuis 1984.

2   CHEF D’ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL

Né à Dubréka dans le sud du pays, Lansana Conté suit des études militaires en Côte d’Ivoire, puis au Sénégal. Après avoir servi trois ans dans l’armée française, il rentre en Guinée en 1958, juste après l’indépendance. Il s’engage dans l’armée guinéenne dont il devient rapidement colonel puis chef d’état-major général en 1975, contribuant à maintenir en place le régime tyrannique de Sékou Touré.

3   SUCCESSEUR DE SÉKOU TOURÉ

En avril 1984, à la suite de la mort du président Touré et de l’effondrement du régime, Lansana Conté organise un coup d’État sans effusion de sang et devient président de la République. À la tête du Comité militaire de redressement national (CMRN), il procède à la libération de prisonniers politiques, assouplit la censure, encourage les exilés à rentrer et, sur le plan économique, s’attache à démanteler le système socialiste. Mais, victime d’une tentative avortée de coup d’État en juillet 1985, Lansana Conté ordonne une répression sanglante : plus de 200 personnes sont arrêtées, beaucoup meurent en prison ou sont exécutées, d’autres sont condamnées à de lourdes peines avant d’être amnistiées (janvier 1988).

Les réformes économiques de Conté, notamment une dévaluation et la réduction des dépenses de l’État, rencontrent l’approbation du Fonds monétaire international (FMI) et encouragent les investissements étrangers.

4   VAINQUEUR DES PREMIÈRES ÉLECTIONS PLURALISTES

Auto-promu général, Lansana Conté met en œuvre une relative démilitarisation du régime : le CMNR, ouvert aux civils, devient en 1991 le Comité transitoire de redressement national, tandis que le pluralisme politique est instauré en 1992. Largement entachées d’irrégularités, les premières élections pluralistes consacrent en 1993 la victoire de Lansana Conté (avec 51,7 p. 100 des suffrages exprimés) puis, lors des élections législatives de 1995, la suprématie de la formation présidentielle, le Parti de l’unité et du progrès.

5   LA DÉRIVE DU RÉGIME

En décembre 1998, Lansana Conté est réélu pour cinq ans à la tête de la Guinée avec 56,1 p. 100 des suffrages exprimés, au cours d’un scrutin dont la régularité est contestée par l’opposition. Alors que, selon les termes de la Constitution, le président guinéen n’est pas autorisé à briguer un troisième mandat, un référendum constitutionnel est organisé en novembre 2001 afin de lui permettre de se maintenir au pouvoir au-delà de 2003. Le mandat présidentiel passe de cinq à sept ans, la limite d’âge est supprimée ainsi que toute limite au nombre de mandats présidentiels successifs. Le « oui « recueille 98 p. 100 des suffrages, lors d’un scrutin entaché d’irrégularités et dénoncé par l’opposition.

Lansana Conté concourt à l’élection présidentielle de décembre 2003 bien qu’une maladie chronique l’empêche de gouverner depuis de longs mois. Face à un seul autre candidat, tous les partis d’opposition ayant boycotté le scrutin, il est réélu avec 96,6 p. 100 des suffrages.

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