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CORRIGÉ DU TEST DE LECTURE SUR LE COLLABORATEUR ET AUTRES NOUVELLES  DE LOUIS ARAGON

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

1 – Quelle est l’unité historique des trois nouvelles du recueil ? L’unité historique des trois nouvelles du recueil tourne autour de la période de l’Occupation par l’Allemagne de la France durant la Seconde Guerre mondiale, qu’Aragon a autrement dénommée les « années terribles «.

2 – Ce qui fait de ces nouvelles historiques qu’elles ne sont  pas en « costume «, c’est qu’elle réfère à une actualité si récente au moment de leur rédaction qu’Aragon se dispense de tout « topo « pédagogique. Citez quatre mots ou expressions qui, sortis de ce contexte historique, n’ont plus de sens aujourd’hui. Voici quatre mots ou expressions dont le sens politique n’est immédiatement perceptible aujourd’hui : « réfractaires « (résistants), « gaullistes « (résistants se réclamant du général de Gaulle après l’appel du 18 juin 1940), « maquis « (lieu peu accessible où se regroupaient les résistants et, par extension, organisation de résistance armée), « Milice « (corps formé pour soutenir les forces allemandes d’occupation contre la résistance française).

3 – Les trois nouvelles mettent en scène des individus soumis à l’épreuve de moments décisifs.

      a) Quelle est la résolution que prend finalement Pierre Vandermeulen dans « Les Rencontres « ? Pierre Vandermeulen prend la résolution de prendre les armes après avoir appris l’exécution par les Allemands d’Émile Dorin qu’il n’a cessé de rencontrer pendant dix ans.

      b) Que voit finalement le réparateur de radios Grégoire Picot dans « Le Collaborateur « ? Grégoire Picot voit mourir son petit-fils Jacquot d’un coup de feu allemand alors qu’il n’avait pas assez pris au sérieux le couvre-feu annoncé par sa femme Berthe.

      c) Que réclame finalement le Commandant von Lüttitz-Randau dans « Le Droit romain n’est plus « ? Le Commandant von Lüttitz-Randau réclame qu’on lui tire dessus dans les lieux témoins d’atrocités commises par l’armée allemande à l’égard de civils français.

4 – Ces trois récits paraissent appartenir à la géographie drômoise, relevant de la région Rhône-Alpes.

      a) S’agit-il d’une Drôme rurale ou citadine dans « Le Collaborateur « ? Il s’agit d’une Drôme citadine dans « Le Collaborateur « : nous ne quittons pas l’univers de la boutique du réparateurs de radios Grégoire Picot.

      b) S’agit-il d’une Drôme citadine et/ou montagneuse dans « Le Droit romain n’est plus « ? La Drôme dans « Le Droit romain n’est plus « est à la fois citadine et montagneuse : on passe du tribunal où sévit le juge militaire allemand au maquis où il est fait prisonnier.

      c) Où se situe l’étape drômoise dans « Les Rencontres « ? L’étape drômoise constitue la dernière, sans être l’ultime, du narrateur des « Rencontres «.

5 – Ce recueil de nouvelles présente une diversité des voix narratives.

      a) De quelle manière est menée la narration dans la première nouvelle ? La narration est menée à la première personne dans « Les Rencontres «.

      b) De quelle manière est menée la narration dans la deuxième nouvelle ? La narration est menée à la troisième personne dans « Le Collaborateur «.

      c) De quelle manière est menée la narration dans la troisième nouvelle ? La narration alterne les première et troisième personnes dans « Le Droit romain n’est plus « : Lotte, une jeune Allemande, secrétaire au tribunal, et le Commandant von Lüttitz-Randau parlent successivement en leur nom ; leur voix est entrecoupée par celle d’un narrateur extérieur à l’histoire mettant son récit en perspective.

6 – Par-delà leur diversité narrative, ces trois nouvelles peuvent être dites réalistes dans le sens où elles se proposent d’évoquer la réalité de l’époque telle qu’elle était.

       a) Aragon recourt-il aux longs passages descriptifs, à la manière de Maupassant dans « Boule de Suif «, pour produire l’impression de réalisme ? Aragon ne recourt pas à d’aussi longs passages descriptifs que ne l’a fait Maupassant dans « Boule de Suif « : de simples mentions descriptives suffisent la plupart du temps pour nous renseigner autant sur ce qui est décrit que sur le point de vue à travers lequel la réalité est  décrite.

       b) La voix du narrateur se confond sans cesse avec celle des personnages, même quand Aragon ne leur délègue pas la voix narrative. D’après quoi repère-t-on cette confusion ? Appuyez-vous pour répondre sur les registres de langue et les constructions des phrases. On repère cette confusion entre la voix du narrateur et celle des personnages quand l’écriture d’Aragon s’appuie sur le registre familier et les tournures du langage parlé (phrases interrompues, nominales…).

7 – L’écriture d’Aragon a beau se vouloir « réaliste «, elle n’échappe pas à des procédés narratifs traditionnels.

      a) Sur quel procédé traditionnel repose la première nouvelle ? La nouvelle « Les Rencontres « repose de bout en bout sur le procédé traditionnel de composition qui correspond aux retrouvailles.

      b) Par quel procédé traditionnel se termine la deuxième nouvelle ? La deuxième nouvelle se termine sur ce qu’on appelle un coup de théâtre : le réparateur de radios n’a pas vu venir les coups de feu responsables de la mort de son petit-fils.

      c) Par quel procédé traditionnel l’arrestation du Commandant von Lüttitz-Randau est-elle précédée ? L’arrestation du commandant allemand met fin au tête à tête amoureux avec la jeune secrétaire du tribunal.

8 – a) Dans laquelle de ces trois nouvelles, se rend-on compte qu’Aragon a été aussi un grand poète ? On se rend compte qu’Aragon a aussi été un grand poète dans « Le Droit romain n’est plus «.

      b) À quoi servent selon vous ces passages poétiques dans une nouvelle dans l’ensemble réaliste ? Les passages poétiques dans la dernière nouvelle aèrent les bornes temporelles de l’Occupation, par le rappel épique des conflits armés dans la région Rhône-Alpes.

9 – Ces trois nouvelles peuvent être tenues aussi pour des nouvelles engagées, au sens où elles échappent à la neutralité pour défendre un point de vue. De quel point de vue est-il question ? Aragon, plongé à l’époque dans l’illégalité pour organiser la résistance des intellectuels dans la zone sud, milite en faveur d’une victoire contre le nazisme. Il ne s’y donne pas la partie facile : il présente l’ennemi tant intérieur (anti-communiste et collaborateur) qu’extérieur (allemand) pour le faire soit douter du bien-fondé de sa position, soit changer de camp.

10 – Avez-vous pris ou non plaisir à lire ce recueil de nouvelles d’Aragon ? Quel que soit l’avis retenu, il fallait le justifier.

« 7 – L’écriture d’Aragon a beau se vouloir « réaliste », elle n’échappe pas à des procédés narratifs traditionnels. a) Sur quel procédé traditionnel repose la première nouvelle ? La nouvelle « Les Rencontres » repose de bout en bout sur le procédé traditionnel de composition qui correspond aux retrouvailles. b) Par quel procédé traditionnel se termine la deuxième nouvelle ? La deuxième nouvelle se termine sur ce qu’on appelle un coup de théâtre : le réparateur de radios n’a pas vu venir les coups de feu responsablesde la mort de son petit-fils. c) Par quel procédé traditionnel l’arrestation du Commandant von Lüttitz-Randau est-elle précédée ?L’arrestation du commandant allemand met fin au tête à tête amoureux avec la jeune secrétaire dutribunal. 8 – a) Dans laquelle de ces trois nouvelles, se rend-on compte qu’Aragon a été aussi un grand poète ? On se rend compte qu’Aragon a aussi été un grand poète dans « Le Droit romain n’est plus ». b) À quoi servent selon vous ces passages poétiques dans une nouvelle dans l’ensemble réaliste ? Les passages poétiques dans la dernière nouvelle aèrent les bornes temporelles de l’Occupation, par le rappelépique des conflits armés dans la région Rhône-Alpes. 9 – Ces trois nouvelles peuvent être tenues aussi pour des nouvelles engagées, au sens où elles échappent à laneutralité pour défendre un point de vue.

De quel point de vue est-il question ? Aragon, plongé à l’époque dans l’illégalité pour organiser la résistance des intellectuels dans la zone sud, milite en faveur d’une victoirecontre le nazisme.

Il ne s’y donne pas la partie facile : il présente l’ennemi tant intérieur (anti-communisteet collaborateur) qu’extérieur (allemand) pour le faire soit douter du bien-fondé de sa position, soitchanger de camp. 10 – Avez-vous pris ou non plaisir à lire ce recueil de nouvelles d’Aragon ? Quel que soit l’avis retenu, il fallait lejustifier.. »

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