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Dacko, David

Publié le 06/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Dacko, David (1930-2003), homme d’État centrafricain, président de la République centrafricaine de 1960 à 1965 et de 1979 à 1981.

2   LE PREMIER PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

Né à Bouchia, David Dacko est issu d’une famille de paysans. Instituteur de formation, il fait son entrée sur la scène politique en 1957, en tant que député de l’Assemblée territoriale de Centrafrique. À la suite de la proclamation de la République centrafricaine au sein de la Communauté française (1958), il devient ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de son oncle, Barthélemy Boganda, leader du mouvement nationaliste centrafricain. À la mort de Barthélémy Boganda, en mars 1959, David Dacko lui succède à la tête du gouvernement. Il devient le premier président du pays lorsque celui-ci accède à l’indépendance le 13 août 1960.

Rapidement, le parti du président, le Mouvement pour l’évolution sociale de l’Afrique noire (MESAN), devient de facto le parti unique, avant que les réformes constitutionnelles de 1962 et 1964 ne consacrent la suppression du multipartisme.

Le 31 décembre 1965, David Dacko est renversé lors d’un coup d’État mené par Jean-Bedel Bokassa. Emprisonné pendant plusieurs années, il est réhabilité en 1976 et devient le conseiller spécial de Bokassa. Au terme de treize années d’une dictature sanglante, au cours de laquelle la république est érigée en empire, une intervention militaire de la France (l’opération « Barracuda «) permet, en 1979, la destitution de l’empereur Bokassa Ier et le retour au pouvoir de David Dacko. Celui-ci rétablit la république, les libertés démocratiques et le multipartisme. Il remporte l’élection présidentielle de mars 1981, devançant de peu Ange-Félix Patassé. Toutefois, ces résultats, entachés de fraude, suscitent une vive contestation au sein de l’opposition et de la population. Dès le mois de septembre de la même année, David Dacko est poussé à la démission à la suite d’un coup d’État militaire, dirigé par le général André Kolingba.

3   UN OPPOSANT AU RÉGIME PATASSÉ

L’ancien président figure parmi les huit candidats à l’élection présidentielle de 1993, qui marque le retour du processus démocratique. Avec 20 p. 100 des suffrages, David Dacko ne parvient pas au second tour du scrutin, remporté par Ange-Félix Patassé.

À la tête du Mouvement pour la démocratie et le développement (MDD), David Dacko est l’un des chefs de file de l’opposition au régime du président Patassé. À l’issue des élections législatives de 1998, son mouvement est le deuxième parti d’opposition à l’Assemblée nationale derrière le Rassemblement démocratique centrafricain (RDC) du général Kolingba — les deux partis détiennent respectivement 20 et 8 sièges. De nouveau battu lors de l’élection présidentielle de 1999, remportée par le président sortant Ange-Félix Patassé, il est affaibli par les dissensions internes qui divisent son parti.

À la suite du coup d’État de mars 2003, qui mène le général Bozizé au pouvoir, David Dacko participe au dialogue national de réconciliation visant à mettre un terme aux nombreuses crises politico-militaires qui ont frappé le pays depuis son accession à l’indépendance. À cette occasion, il présente ses excuses à la nation pour les erreurs commises durant sa présidence et se réconcilie avec son opposant politique de longue date, Abel Goumba.

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