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Dini, Lamberto

Publié le 08/04/2013

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Dini, Lamberto (1931- ), haut fonctionnaire italien, banquier, homme politique et Premier ministre de l’Italie de 1995 à 1996.

Né à Florence, Lamberto Dini obtient son diplôme de commerce et d’économie à l’université de Florence et poursuit ensuite des études aux États-Unis avant d’entrer au Fonds monétaire international (FMI) en 1959. Il y reste en fonctions pendant 17 ans ; en 1975 il est nommé représentant de l’Italie au comité exécutif de cet organisme. De retour en Italie en 1979, il devient directeur général de la Banque d’Italie sous le ministère de Carlo Ciampi, Premier ministre en 1993. Lamberto Dini siège également au Comité monétaire de la Communauté économique européenne (CEE) de 1982 à 1989.

Bien que Lamberto Dini ne soit pas membre de Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi, ce dernier lui propose le poste de ministre du Trésor en 1994. Technocrate peu accoutumé à négocier avec les syndicats, Lamberto Dini dépose, pour le budget de 1995, un projet de réforme du système de retraites dans la loi de finances et soulève un vaste mouvement de protestation qui aboutit, à Rome, à une manifestation de plus d’un million de personnes. Le gouvernement doit retirer le projet avant d’être renversé en décembre 1994. Nommé alors Premier ministre par le président Oscar Luigi Scalfaro, Lamberto Dini accepte un compromis avec les syndicats sur la question de la réforme, qui suscite à son tour la critique des industriels. Bien que considéré comme un leader intérimaire, il reste au pouvoir le temps de mener à bien la mise en œuvre de son programme de réformes institutionnelles. Il présente officiellement sa démission au président de la République le 31 décembre 1995, conformément aux conditions de son premier mandat, persuadé d’être reconduit dans ses fonctions au moins jusqu’à la fin de la mission italienne à la présidence de l’Union européenne en juin 1996. Cependant, confronté à une opposition inattendue de la part des partis de centre droit, il finit par démissionner, ainsi que son gouvernement, en janvier 1996. Lamberto Dini reste ensuite à la tête d’un gouvernement provisoire en attendant les nouvelles élections et forme son propre parti politique, le Parti du renouveau italien, qu’il aligne sur le bloc centre gauche de l’Olivier (l’Ulivo).

Après la victoire très nette de la coalition de centre gauche, l’Olivier, aux élections générales d’avril 1996, Romano Prodi, son successeur au poste de Premier ministre, le nomme ministre des Affaires étrangères au mois de mai. En 1997, lors de l’effondrement de l’ordre social en Albanie, il est le premier à réagir pour organiser une mission d’aide dirigée par l’Italie, sous contrôle de l’Union européenne.

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