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Diori, Hamani

Publié le 06/04/2013

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Diori, Hamani (1916-1989), premier président du Niger, de 1960 à 1974.

Né à Soudouré, Hamani Diori est le fils d’un Djerma fonctionnaire de santé publique dans l’administration coloniale française. Il suit une formation d’instituteur à la célèbre École normale William-Ponty de Dakar, au Sénégal. De 1936 à 1938, il enseigne au Niger avant de devenir professeur de langues (le haoussa et le djerma) à l’École nationale de la France d’outre-mer.

En 1946, devenu directeur d’école à Niamey, la capitale du Niger, Diori participe à la fondation du Parti progressiste nigérien (PPN), section locale du Rassemblement démocratique africain (RDA), fondé par l’Ivoirien Félix Houphouët-Boigny. La même année il est élu à l’Assemblée nationale française. Lors de l’élection de 1951, il est battu par son cousin Djibo Bakary. Il redevient alors directeur d’école avant d’être réélu en 1956 à cette même Assemblée, dont il devient l’un des vice-présidents en juin 1957, après être entré en conflit avec Bakary, plus radical, et qui a été exclu du RDA. À la tête d'une coalition de chefs traditionnels bénéficiant du soutien actif de la France, Diori fait une campagne victorieuse pour le « oui « au référendum sur la Communauté française en 1958. Bakary, dont le parti Sawaba avait fait campagne pour l'indépendance immédiate, demande asile aux régimes plus radicaux (Guinée, Ghana, Tanzanie).

Premier ministre du Niger en 1958, Diori en devient le premier président quand le pays accède à l'indépendance en 1960. Il est réélu en 1965 et 1970. Partisan de l'intégration régionale, il est un membre fondateur du Conseil de l'Entente qui réunit la Côte d'Ivoire, le Dahomey (Bénin), la Haute-Volta (Burkina) et le Niger, et qui, sous l'égide de la France, contribuera à donner toute son importance à l'Organisation africaine et malgache (OCAM). Son nom reste lié à la première conférence internationale francophone qui s'est tenue à Niamey en 1969 et qui, sous le nom de « Francophonie «, est devenu un puissant mouvement culturel, sinon politique.

Diori est finalement renversé par un coup d’État militaire en 1974, en raison de la gestion indélicate par son entourage des aides versées après la terrible sécheresse de l’année précédente. Il est alors emprisonné pendant six ans dans des conditions éprouvantes, puis assigné à résidence pendant sept ans. En 1987, après sa libération, Diori s’exile au Maroc, où il finira ses jours.

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