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Duc d'Aiguillon

Publié le 22/02/2012

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1720-1788

 

Fils d'Armand-Louis duc d'Aiguillon et d'Anne Charlotte de Crussol d'Uzès, Emmanuel Armand de Vigneron du Plessis de Richelieu, duc d'Aiguillon est l'arrière-petit-neveu du cardinal de Richelieu et parent de Maurepas. Il épouse, en 1740, Louise Félicité de Bréband, fille unique du comte de Plélo, ambassadeur au Danemark. Il se distingue pendant la guerre de Succession d'Autriche, participe à des opérations en Bavière et en Italie, devient brigadier en 1744, maréchal de camp en 1748. Duc d'Aiguillon et pair de France, à la mort de son père en 1750, brillant gentilhomme, de caractère autoritaire et ambitieux, il est chargé, en 1753, du commandement de la Bretagne. Le duc d'Aiguillon, de concert avec l'intendant Le Bret, s'occupe de l'administration des grands chemins et réglemente la corvée ; il consacre en outre ses activités à la défense des côtes, à la gestion des communautés, à l'approvisionnement et à la police des marchés, favorise les travaux d'urbanisme dans les ports, se soucie de la lutte contre les incendies. Lieutenant-général des armées du roi, en 1758, il remporte la victoire de Saint-Cast sur les Anglais pendant la guerre de Sept Ans. Il accomplit une œuvre considérable dans la province, au milieu de difficultés incessantes suscitées par les États et le Parlement. En raison des exigences fiscales du gouvernement, le commandant se heurte à l'opposition croissante de la cour de Rennes, et perd une partie de sa popularité, au profit de La Chalotais, procureur général du Parlement. Une véritable lutte s'engage, à partir de 1764, entre le duc d'Aiguillon et les magistrats bretons. Lors de la démission du Parlement et de l'arrestation de La Chalotais, en 1765, le duc se tient à l'écart, mais, de retour à Rennes l'année d'après, il reconstitue un nouveau Parlement, surnommé le “ bailliage d'Aiguillon ”. En butte également à l'animosité des États, il donne sa démission du commandement de la province en 1768. Deux ans plus tard, il fait partie du triumvirat avec Maupeou et Terray, et assume la charge de ministre des Affaires étrangères. Il ne peut empêcher un premier démembrement de la Pologne, renouvelle avec l'Espagne le Pacte de famille et poursuit des négociations à Rome pour la suppression des jésuites. Il obtient, en 1775, le portefeuille de la Guerre. Victime de la mort de Louis XV, il ne tarde pas à être disgracié et quitte la cour.

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