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Éboué, Félix

Publié le 01/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Éboué, Félix (1884-1944), administrateur colonial français, gouverneur du Tchad qu’il rallia à la France libre en 1940, puis gouverneur de l’Afrique-Équatoriale française, qui fut l’un des principaux artisans de la conférence de Brazzaville.

2   UN BRILLANT PARCOURS

Né à Cayenne, en Guyane, Félix Éboué, descendant d’esclaves noirs affranchis, était le fils d’un chercheur d’or. Bénéficiant d’une bourse, il fit ses études secondaires à Bordeaux et à Paris, puis, après des études de droit, fut reçu au concours de l’École coloniale. Administrateur colonial à Madagascar, en Oubangui (1908), secrétaire général de la Martinique (1932), où il contribua de manière remarquable au redressement de la situation économique de la colonie, puis secrétaire général du Soudan français (1934), il fut nommé gouverneur de la Guadeloupe en 1936, devenant ainsi le premier Noir à occuper de telles fonctions.

Gouverneur du Tchad en 1938, il s’employa, dans la perspective d’un futur conflit, à étendre et améliorer les voies de communication traversant le territoire. En août 1940, il proclama le ralliement du Tchad à la France libre, donnant le signal du basculement de l’Empire colonial français du côté du général de Gaulle. Le 12 novembre 1940, il fut nommé par ce dernier gouverneur général de l’Afrique-Équatoriale française (AÉF), avec résidence à Brazzaville.

3   L’HOMME DE BRAZZAVILLE

Dans l’exercice de ses fonctions, il s’efforça de favoriser les liaisons terrestres, d’une importance capitale, avec le Soudan anglo-égyptien, tout en s’attachant à faire évoluer la société coloniale. Membre de la SFIO, s’inspirant également des conceptions de Lyautey, il fit en sorte de favoriser la décentralisation des instances administratives et l’émergence d’un système économique autonome, tout en s’appuyant sur les élites locales pour faire émerger une classe moyenne indigène, capable de prendre en mains les destinées du territoire sans remettre en cause son appartenance à la France.

Défenseur de cette thèse assimilationniste lors de la conférence de Brazzaville (janvier 1944), dont il avait été l’un des instigateurs, il mourut brutalement au Caire, le 17 mai 1944, sans voir la réalisation de la nouvelle politique coloniale qu’il avait appelée de ses vœux. En 1949, ses cendres furent transférées au Panthéon.

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