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écrouelles

Publié le 07/02/2013

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écrouelles, affection des ganglions lymphatiques d’origine tuberculeuse (adénite tuberculeuse), qui se traduit par des lésions cutanées, particulièrement dans la région de la face. Susceptible de rémissions spontanées, cette affection a longtemps justifié le pouvoir thaumaturge qu’on prêtait aux rois.

La guérison des écrouelles apparaît progressivement comme l’apanage des rois de France et d’Angleterre. Robert le Pieux a peut-être eu ce pouvoir, Philippe Ier et Louis VI, plus sûrement, mais celui-ci n’est attesté par de nombreux témoignages qu’à partir de Saint Louis. En Angleterre, Henri II Plantagenêt est le premier à exercer le toucher des écrouelles.

Le pouvoir de guérison est considéré comme héréditaire et exercé lors de la cérémonie du sacre, au cours de laquelle le futur roi est oint par l’archevêque de Reims du saint chrême avec lequel Clovis a été baptisé plusieurs siècles auparavant. Le sacre fait du roi un personnage exceptionnel, intermédiaire entre Dieu et les hommes. Le toucher des écrouelles concrétise ce caractère sacré du roi, l’élu de Dieu, qui seul accomplit le miracle.

D’abord pratiqué sans limite, l’exercice de la guérison est peu à peu circonscrit. À partir de Jean le Bon, le roi se rend le lendemain du sacre à Corbeny pour se recueillir sur la châsse de Marcoul, un saint guérisseur, et procède ensuite au toucher des écrouelles, par l’imposition des mains sur les parties malades, le signe de croix et une formule de bénédiction. Le rituel de guérison perdure jusqu’au sacre de Charles X, en 1825.

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