Eddy Merckx

 
 « Il n'y aura jamais qu'un seul Eddy Merckx dans l'histoire du cyclisme. « Jacques Goddet
 Eddy Merckx est un champion cycliste comme on n'en fait plus. Celui qu'on surnommait « le cannibale « appartient au cercle très fermé des quintuples vainqueurs du Tour de France (Jacques Anquetil, Bernard Hinault, Miguel Indurain). Il gagna sept fois le Milan-San Remo, cinq fois le Tour d'Italie, fut trois fois champion du monde et détient le record de victoires d'étapes (trente-quatre) sur le Tour de France.
 Le 21 juillet 1969, Neil Armstrong fait ses premiers pas sur la Lune et Eddy Merckx conquiert la planète terre. Ce jeune Belge vient de gagner le Tour de France. C'est l'aboutissement d'années de labeur et le commencement d'une carrière.
 Entre 1966 et 1968, le champion se prépare. Il accumule les courses et se distingue des autres coureurs par une étonnante pugnacité. La défaite lui est intolérable. En 1966, Eddy remporte le Milan-San Remo et participe l'année d'après à son premier grand Tour : le Tour d'Italie. Il le remporte haut la main ainsi que le Milan-San Remo et la Flèche-Wallone. Athlète majestueux au mental de gagneur, Merckx force l'admiration de ses adversaires. Lors du Tour de France 1967, Felicien Vervakae affirme : « Il y a un futur champion du monde chez ce jeune débutant. « L'histoire lui donne raison puisqu'il gagne le championnat du monde en 1967. Enfin, vient l'heure du Tour de France 1969.
 Le coup de pédale de Merckx est dévastateur, il ne cesse de creuser l'écart. Ce dieu du vélo a tout juste vingt-quatre ans et vient de gagner toutes les étapes contre la montre (à l'exception du Paris-Roubaix). À la fois grimpeur et descendeur, Merckx prend des risques : il est sacré meilleur sportif mondial en 1969. Cette même année, il est exclu du Tour d'Italie. Il est contrôlé positif. C'est un coup bas pour le jeune athlète qui clame son innocence. Acquitté, mais effondré, il exige d'être contrôlé tous les jours. Hanté par l'idée de se faire justice, il fait en 1970 son premier doublé : Tour d'Italie et Tour de France. L'honneur est sauf !
 En 1971, il gagne le Paris-Nice et le Milan-San Remo. Comme il arrive aux plus grands, le public attend de le voir tomber. Contre toute attente, Merckx remporte les Tours de France 71 et 72 ainsi que la plupart des autres courses. En 1973, victime d'une crampe, il perd le Tour mais le gagne en 1974 alors qu'il est atrocement malade. Pour la troisième fois, il endosse le maillot de champion du monde. Sur le Tour de France 75, Eddy Merckx pédale au ralenti et se fracture la mâchoire. Il mènera sa défaite comme il a toujours mené ses victoires : jusqu'au bout.