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Élisabeth de Wittelsbach

Publié le 19/02/2013

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Élisabeth de Wittelsbach (1837-1898), impératrice d'Autriche, épouse de François-Joseph Ier, souverain de l'Empire austro-hongrois.

Née le 24 décembre 1837 à Possenhofen, deuxième fille du duc de Bavière Maximilien II et de Ludovica de Bavière, Élisabeth épousa l'empereur François-Joseph Ier d'Autriche en avril 1854. Ce mariage avait une signification politique : c'était une démonstration de la détermination de l'empereur à mettre en avant sa condition de prince allemand et de chef de la confédération allemande. (Sa mère, Sophie de Bavière, était non seulement la sœur de la duchesse Ludovica mais aussi de la reine de Prusse et de deux reines successives de Saxe.) Élisabeth joua pour sa part un bref rôle politique en favorisant le compromis austro-hongrois de 1867 qui réconciliait l'élite régnante de Hongrie et le roi-empereur. Sa passion pour tout ce qui touchait à la Hongrie (Sissi était assidue à l'apprentissage de la langue hongroise et nomma plusieurs Hongrois comme membres de sa suite) reflétait sa répugnance antérieure vis-à-vis du protocole rigide de la cour de Vienne et de l'omniprésence de Sophie, sa tante et belle-mère.

Habituée dans son enfance à l'atmosphère détendue de la résidence de campagne de ses parents à Possenhofen sur le Starnberger See, entichée du romantisme du poète Heinrich Heine, Élisabeth était par tempérament dans un tout autre monde que son mari, sans imagination et préoccupé de son devoir ; le mariage fut heureux dans les premières années, donnant trois filles et le prince héritier Rodolphe. Dans les années qui suivirent, l'aversion d'Élisabeth pour le cérémonial de la cour fit qu'elle multiplia et prolongea ses absences de Vienne et même de Budapest : vers la fin des années 1870, elle développa une passion pour la chasse à courre en Irlande ; vers la fin des années 1880, elle avait appris le grec et passait beaucoup de temps à visiter les sites archéologiques et mythologiques, achetant finalement la villa Achilleon à Corfou. Ses relations avec son mari devinrent de plus en plus distantes alors qu'elle avait perdu tout espoir dans la monarchie en tant qu'institution et transféré sa fortune personnelle en Suisse. L'instabilité mentale de son fils, qui se suicida en 1889, intensifia sa mélancolie. Ce fut lors d'un de ses nombreux voyages qu'elle fut la victime, à Genève, d'un anarchiste italien qui avait d'abord eu l'intention d'assassiner le comte de Paris.

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