En captivité, l'animal ne se reproduit que s'il peut accomplir sa parade nuptiale spécifique

De nombreux animaux respectent un cérémonial nuptial dont l'importance est essentielle à l'accomplissement de l'acte de reproduction. Ce comportement, composé de parades et de danses, peut durer des semaines et des mois, dans des lieux ainsi qu'à des heures précis, avant d'aboutir au choix des partenaires. Ce cérémonial comporte aussi parfois des actes symboliques compliqués, pouvant nécessiter la présence d'objets indispensables à son accomplissement. Chez certaines espèces de sternes, par exemple, la formation des couples nécessite un poisson... avec lequel le mâle nourrit symboliquement la femelle de son choix. Il est évident que les conditions de la vie captive nuisent souvent au développement du cérémonial d'accouplement ainsi qu'à la capacité de procréer. Ces conditions spéciales peuvent entraîner une simplification des parades, ce que l'on observe aisément chez les animaux domestiques. Toutefois, l'accouplement des animaux sauvages ne peut avoir lieu sans le cérémonial propre à chaque espèce. Il peut également arriver que l'approche d'un animal par un autre soit profondément troublée par la présence de «l'homme-ennemi». Ces prises de contact peuvent même cesser, sous l'action de réactions de fuite ou de défense. La reproduction devient donc impossible si les animaux ne parviennent pas à se retirer dans un endroit discret, à l'abri des importuns. Le comportement d'accouplement des animaux captifs peut en outre être troublé par la présence d'autres animaux et même par des individus de la même espèce. Il n'y a que les animaux tout à fait apprivoisés qui fassent exception et que même la présence humaine n'influence plus. Si les zoos parvenaient autrefois à conserver de nombreuses espèces, l'élevage de celles-ci n'a pu se réaliser aussi longtemps que le public fut admis à déranger les animaux durant cette période critique et que leurs besoins fondamentaux ne purent être respectés.