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en renversant le président Sacasa, deux ans après avoir supprimé Sandino

Publié le 02/11/2014

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sandino

 

L'histoire du Nicaragua est étroitement liée à celle d'Augusto Sandino (1894-1934). En 1926, il participe, aux côtés de Moncada, à la guerre civile qui les oppose à Diaz, alors président, soutenu par les Etats-Unis. En mai 1927, Moncada accepte un cessez-le-feu qui le porte à la présidence. Rejetant le cessez-le-feu, San­dino reprend la lutte, désireux de soustraire le Nica­ragua à l'influence américaine. Il prend le maquis avec un peu plus de 600 hommes et contrôle rapi­dement la région frontière avec le Honduras. Durant six ans, ses troupes luttent victorieusement contre les marines américains. C'est le combat de David contre Goliath et le peuple l'érige en héros. Les Américains seront obligés de quitter le territoire à l'arrivée de E D. Roosevelt à la présidence en 1932. Mais le combat de Sandino est sans lendemain. En mars 1934, il est in­vité à Managua par Sacasa, devenu entre-temps prési­dent de la République. Pour Sandino, c'est une tenta­tive de réconciliation nationale; pour Sacasa, c'est un

piège. Sandino est arrêté à la fin d'un banquet et fusillé séance tenante.

 

L'illustre exécuteur n'est autre qu'Anastasio Somoza (1896-1956), le chef de la Garde nationale. Deux ans, plus tard, Somoza renverse Sacasa. Il restera en place jusqu'en 1956. Son "règne" n'est qu'une succession d'exactions en tous genres. Il dirige son pays comme une entreprise privée à l'heure sombre du capitalisme sauvage. Il liquide toute opposition et place des membres de sa famille à tous les postes importants. Vassal des Etats-Unis, il fait de son pays une "répu­blique bananière" aux ordres de la United Fruit. Par un retour de flamme, il sera assassiné par un sandiniste. Le pouvoir n'en est pas pour autant vacant. Sa famille contrôlera le pays longtemps encore après sa mort.

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