Devoir de Philosophie

Est, front de l'

Publié le 21/02/2013

Extrait du document

1   PRÉSENTATION

Est, front de l', série de campagnes militaires menées en Europe orientale pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale. Lors de ces deux guerres, l'Allemagne conquit une grande partie du territoire russe avant d'être finalement vaincue par les Alliés, mais les deux conflits se déroulèrent de manière totalement différente. En 1914, l'Allemagne, alliée de l'Autriche-Hongrie, déclara simultanément la guerre à la Russie et à la France, membres, avec le Royaume-Uni, de la Triple-Entente. Elle fut donc obligée de combattre simultanément sur deux fronts. En revanche, en 1939, la signature du Pacte germano-soviétique garantissait à Hitler la neutralité de Staline lorsqu'il attaqua la Pologne, en 1939, puis la Hollande, la Belgique et la France, en 1940. Hitler, partiellement victorieux à l'ouest, se retourna contre l'URSS, en 1941, alors que, contrairement à ses espérances, le Royaume-Uni résistait toujours ; il croyait que la défaite soviétique contraindrait celui-ci à demander la paix.

2   LE FRONT DE L'EST DURANT LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE

En août 1914, les Russes se mobilisèrent plus vite que ne le prévoyaient les experts allemands, et les troupes du tsar pénétrèrent en Prusse-Orientale au moment où l'état-major, privilégiant l'application du plan Schlieffen, à l'ouest, avait laissé la frontière orientale relativement peu défendue. Cependant, après une situation initiale confuse, l'armée allemande remporta une victoire décisive sur les armées russes à Tannenberg, le 31 août, les forçant à évacuer la Prusse-Orientale. Pendant ce temps, en Galicie, la Russie remportait la bataille de Lemberg contre les Autrichiens, le 11 septembre. En 1915, les Allemands, bloqués dans la guerre d'usure à l'ouest, consacrèrent tous leurs efforts au front oriental ; jugeant la Russie comme le maillon le plus faible de l'Entente, ils espéraient l'obliger à demander une paix séparée. Mais, même si les troupes russes durent céder du terrain, le plan allemand échoua. En 1916, une offensive russe, conduite par le général A.A. Broussilov, mit à mal les forces armées austro-hongroises, et grâce à des renforts allemands, il fut possible de faire reculer les Russes. Pourtant, au cours de l'année 1917, la situation en Russie se dégrada beaucoup après la première révolution de février ; les désertions se multiplièrent ; les peuples sous domination russe demandèrent la protection allemande ou leur indépendance. Après la Révolution russe de 1917, Lénine décida de faire la paix avec les Empires centraux. Trotski négocia l'armistice de Brest-Litovsk, le 15 décembre 1917, puis, dans les conditions désastreuses d'une nouvelle offensive allemande qui faisait perdre d'immenses territoires, le traité de Brest-Litovsk, signé le 3 mars 1918. La Pologne, la Finlande, les pays baltes, l'Ukraine, une partie de la Biélorussie étaient perdus et passaient plus ou moins sous protectorat allemand, alors que des territoires du Caucase étaient attribués à l'Empire ottoman. La Russie perdait 26 p. 100 de sa population, 32 p. 100 de ses ressources agricoles, 23 p. 100 de sa production industrielle, 75 p. 100 de ses ressources en charbon et en minerai de fer. Mais l'évolution de la guerre à l'ouest, l'armistice du 11 novembre 1918, suivi du traité de Versailles, qui consacrait la défaite allemande, tout comme les événements à l'est, la guerre civile en Russie qui déboucha en 1921 sur la victoire de l'Armée rouge, annulèrent les acquis allemands très avantageux de Brest-Litovsk.

3   LA SECONDE GUERRE MONDIALE SUR LE FRONT DE L'EST

En juin 1941, l'Allemagne attaqua l'Union soviétique par surprise ; ce fut la mise en œuvre du plan Barbarossa : ses troupes pénétrèrent très rapidement loin vers l'est, faisant des centaines de milliers de prisonniers, détruisant avions et chars, s'emparant de stocks que les Russes n'avaient pas eu le temps de transférer ou de détruire. Dès l'automne, des armées allemandes assiégeaient Leningrad, d'autres avancèrent jusqu'aux portes de Moscou ; mais, en décembre, handicapées par les rigueurs de l'hiver russe auquel elles n'étaient pas préparées, elles furent contraintes de stopper leur offensive devant la capitale, alors que Leningrad refusait toujours de se rendre. Contrairement à ce qui s'était passé durant la Première Guerre mondiale, les Russes se battirent cette fois jusqu'au bout. Autre différence notable, les nazis considéraient cette guerre comme le moyen de conquérir l'espace vital qu'ils revendiquaient, et ils n'hésitèrent pas à exterminer des populations slaves ou juives jugées indésirables. Une nouvelle offensive allemande, au cours de l'été 1942, commença par une phase de succès, au sud, avec la conquête de la Crimée et d'une partie du Caucase, au nord, avec la progression des troupes jusqu'à la ville de Stalingrad, sur la Volga, qu'elles assiégèrent. Des combats acharnés durèrent des mois et les Soviétiques réussirent à lancer, en novembre, une contre-offensive. La VIe armée du général Paulus, encerclée, dut, malgré une longue résistance, se résoudre à la capitulation le 2 février 1943 (voir Stalingrad, bataille de). Ce fut une catastrophe pour l'armée allemande qui avait subi des pertes effroyables, dont 91 000 soldats, 2 500 officiers et 24 généraux étaient faits prisonniers, et qui enregistrait sa première grande défaite avec toutes les conséquences intérieures et extérieures qui en découlaient. Les Russes, dans les mois qui suivirent, commencèrent la reconquête de leurs territoires perdus : ils reprirent Koursk, et réussirent, dès l'été 1943, à faire reculer considérablement les lignes allemandes. Le recul allemand devant les forces de l'Armée rouge, désormais supérieures en nombre et en matériel, se poursuivit inexorablement en 1944. Les Soviétiques franchirent les frontières allemandes en janvier 1945 et pénétrèrent dans Berlin, en ruines, en avril. Hitler se suicida et ce qu'il restait de l'armée allemande se rendit le 2 mai.

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles