Etudes de monuments aux morts
Publié le 17/12/2012
Extrait du document
«
Le 30 mars 1923, le maire de Péronne proposa au conseil
municipal d'acheter un terrain militaire occupé par des magasins,
près des fortifications, pour y élever le monument aux morts.
En
1925, ce terrain de 400 m² fut gratuitement cédé par l'armée à la
ville de Péronne.
En mai 1923, le maire de Péronne versa, au trésorier du comité, la
somme de 1000 francs, produit des quêtes faites aux trains de
pèlerinage et de la levée des troncs exposés dans certains cafés et
restaurants de la ville.
Un nouveau comité pour recueillir les fonds fut officiellement créé
en 1925, sous la présidence du maire de Péronne Charles
Boulanger.
En juillet 1925, il avait recueilli environ 48 000 francs.
Lrogramme du concours, organisé par la ville en 1925 précisait : «
ce monument devra exprimer le souvenir douloureux et glorieux de
nos Morts victorieux ».
Le lauréat fut l'architecte Louis Faille, natif
de Nurlu (Somme), en collaboration avec les sculpteurs Paul
Auban et Paul Theunissen.
Le monument fut inauguré le 20 juin 1926, en présence du préfet
de la Somme.
Le comité d´érection du monument fut dissout en
1927.
Il est à contre courant de la plupart des monuments qui mettent en
avant la patrie, le cou-rage des soldats.
Pour l’artiste Paul Alban, il
allait de soi que son monument était anti-allemand dans une région
où non seulement les combattants s’étaient battus mais où les civils
avaient souffert de l’occupation.
La mère crie vengeance sur le
corps de son fils martyrisé par les barbares.
La colonne brisée
rappelle que les atrocités étaient aussi culturelles.
L’ennemi n’a
rien respecté.
Et pourtant, une partie de la population a toujours cru.
»
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