Eugène Guillevic
Publié le 22/02/2012
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Les lecteurs de Guillevic qui, dès la publication de Terraqué, en 1942, avaient eu le sentiment de découvrir une œuvre profondément originale, ont pu s'étonner d'un silence de près de dix ans. Silence que rompirent Exécutoire (1947), Coordonnées (1948) et Les Trente et un sonnets (1954). Au vrai si Guillevic ne cessa pas d'écrire, ses poèmes furent toujours composés au terme d'une longue réflexion s'appliquant à mesurer les limites de son art, à le soumettre à des exercices formels, à domestiquer cette “ nature ” qui l'avait de prime abord imposé. Carnac (1961) est un seul long poème où l'auteur, enfin maître de lui-même, peut, selon le mot de Bachelard, “ souffler un peu le mot de l'énigme dans une demi-confidence ”. Sphère (1963) est encore venu attester de l'importance de ce poète majeur. Il a publié par la suite Ville (1971), Inclus (1973), Du Domaine (1975), Requis (1983), Creusement (1987) et Art poétique (1990).
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