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Fabius, Laurent

Publié le 08/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Fabius, Laurent (1946- ), homme politique français, Premier ministre de 1984 à 1986, président de l’Assemblée nationale de 1988 à 1992 et de 1997 à 2000, ministre de l’Économie et des Finances de 2000 à 2002.

2 MINISTRE DE PIERRE MAUROY (1981-1984)

Issu d’une grande famille d’antiquaires parisiens, Laurent Fabius, au terme d’un parcours universitaire qui le conduit, après l’École normale supérieure et l’agrégation de lettres, à l’École nationale d’administration (ENA), intègre le Conseil d’État en 1973. Membre du Parti socialiste (PS) depuis 1974, il est élu député de la Seine-Maritime en 1978. L’année suivante, il entre au secrétariat national du Parti socialiste, où il est chargé des relations avec la presse, tout en remplissant les fonctions de directeur de cabinet de François Mitterrand. Après la victoire de ce dernier à l’élection présidentielle de 1981, il fait partie des trois gouvernements dirigés par Pierre Mauroy, d’abord comme ministre du Budget (1981-1983) puis comme ministre de l’Industrie et de la Recherche (1983-1984).

3 PREMIER MINISTRE DE FRANÇOIS MITTERRAND (1984-1986)

En juillet 1984, le président de la République, désireux d’enrayer la baisse de popularité affectant la majorité et de lui donner une image plus dynamique, nomme Laurent Fabius au poste de Premier ministre. Malgré le mot d’ordre qu’il a fixé à son gouvernement, « moderniser et rassembler «, les vingt mois qu’il passe à l’hôtel Matignon sont dominés par la montée du chômage, la persistance de la crise sociale et des troubles en Nouvelle-Calédonie. L’impopularité de l’exécutif est renforcée par le scandale du torpillage, par les services secrets français, du Rainbow Warrior, navire de l’organisation écologiste Greenpeace (voir affaire Greenpeace), et par l’adoption du scrutin proportionnel, qui apparaît inspirée par la volonté du gouvernement de minorer les effets de son prévisible échec aux élections législatives de 1986.

4 PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE (1988-1992 ET 1997-2000)

Après la victoire des partis de droite en mars 1986, Jacques Chirac succède à Laurent Fabius à la tête du gouvernement. Réélu député en 1986 puis en 1988, il devient alors président de l’Assemblée nationale (1988-1992). Entré au Parlement européen en juin 1989, il renonce à son mandat en 1992 pour prendre la tête du Parti socialiste, mais ne parvient pas, en raison des nombreuses oppositions que cristallise sa personne dans un parti affaibli par les luttes de courants, à mener l’entreprise de rénovation qui constituait son objectif. Réélu député en 1993, maire de Grand-Quevilly en 1995 et en 2001, il reprend la présidence de l’Assemblée nationale après les élections législatives anticipées de juin 1997, jusqu’en mars 2000.

Ambitieux et efficace, Laurent Fabius a connu un début de carrière exceptionnellement rapide, qui lui a permis d’exercer très tôt les plus hautes responsabilités, mais il a souvent été desservi par l’image de technocrate qui lui a été associée. Sa mise en examen dans l’affaire du sang contaminé, qui n’engageait pas sa responsabilité personnelle mais sa responsabilité politique en tant qu’ancien Premier ministre, a constitué un handicap certain pour son action politique. En mars 1999, l’arrêt de la Cour de justice de la République qui se prononce pour la relaxe, lui permet de retrouver son rôle au sein du PS où son « courant « reste le plus structuré. En mars 2000, Laurent Fabius quitte la présidence de l’Assemblée nationale et devient ministre de l’Économie et des Finances dans le gouvernement Jospin. À la suite de la défaite du Premier ministre à l’élection présidentielle, Laurent Fabius est réélu député de Seine-Maritime avec 68,15 p. 100 des voix en juin 2002. Cherchant à rompre avec son image hautaine, il publie en 2003 Cela commence par une ballade. Après avoir fait campagne en faveur du « non «, qui l’emporte lors du référendum sur le traité établissant une Constitution pour l’Europe, contrairement à la ligne officielle du PS dont les adhérents s’étaient majoritairement prononcés en faveur du « oui «, Laurent Fabius est exclu de la direction du parti en juin 2005. À l’issue du Congrès du Mans du PS de novembre 2005, qui s’achève par la synthèse des différentes motions — la sienne ayant recueilli 21,2 p. 100 des voix —, il fait partie de la « commission pour le projet « dans la perspective de l’élection présidentielle de 2007. Candidat à l’investiture socialiste lors des primaires qui sont organisées le 16 novembre 2006, il recueille 18,73 p. 100 des suffrages des militants, derrière Dominique Strauss-Kahn (20,57 p. 100) et Ségolène Royal (60,65 p. 100). Il est réélu député de Seine-Maritime en juin 2007.

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