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Fascisme

Publié le 22/02/2012

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Courants politiques, nés entre les deux guerres mondiales en Europe, préconisant un pouvoir autoritaire, radicalement nationaliste et anticommuniste. Le fascisme prétend rassembler l'ensemble du peuple en une communauté sous la conduite d'un seul homme ; l'individu doit s'effacer devant l'Etat. Création du mouvement Le nom "fascisme" provient d'Italie. Benito Mussolini fonde, en 1919, les premiers "Fasci Italiani di Combattimento" ("Faisceaux italiens de combat"), en réaction aux traités de Paris, qui ne satisfont pas les objectifs italiens affirmés lors de la Première Guerre mondiale. Evolution du mouvement Mouvement d'opposition contre le puissant communisme italien, le fascisme réunit très rapidement de nombreux partisans. En 1921, le mouvement fasciste se transforme en Parti national fasciste. En 1922, Mussolini et 40 000 "Chemises noires" défilent sur Rome et les fascistes prennent le pouvoir. L'Italie est alors remodelée en un Etat autoritaire, totalitariste et corporatif. A sa tête, se trouve Mussolini, surnommé "le Duce", et président du "Grand Conseil fasciste", organe suprême de l'Etat. L'Italie mussolinienne A partir de 1926, l'Italie devient un Etat à parti unique, organisé en corporations (sortes d'organisations professionnelles verticales) de salariés, d'employeurs et de professions libérales. Les communistes, les socialistes et les francs-maçons sont poursuivis. Mussolini tente de se rapprocher de l'Eglise catholique et reconnaît, à travers les accords du Latran (1929), la souveraineté du pape sur l'Etat du Vatican contre 4 milliards de lires. Mussolini collabore avec Adolf Hitler et introduit également la notion de racisme, caractéristique du national-socialisme, dans son programme fasciste. Mussolini lance aussi une campagne de poursuite contre les juifs, sans pour autant en faire une priorité de son programme politique. Le Parti national fasciste ne domine pas autant la vie politique que le NSDAP allemand et les autres partis ne sont dissous qu'assez tard (1929). Influence du modèle fasciste Le modèle fasciste influence largement les nationaux-socialistes allemands. Des mouvements fascistes se forment également dans toute l'Europe : - la Phalange en Espagne, - la Garde de fer de Codreanu en Roumanie, - les Oustachi de Pavelitch en Croatie, - les Croix-Fléchées de Szalasi en Hongrie, - les Chemises noires de Mosley en Grande-Bretagne, - le mouvement rexiste de Léon Degrelle en Belgique, - le mouvement du colonel de La Rocque en France.



« ainsi que l'habileté de chefs charismatiques, qui parviennent à fédérer autour d'eux un électorat de plus en pluslarge.

Celui-ci dépasse le simple cadre des anciens combattants de la Grande Guerre ou des classes moyennesruinées : ouvriers, paysans, classe moyennes en ascension, voire élites intellectuelles rejoignent les mouvementsfascistes. La victoire et les premiers succès du fascisme italien font des émules ailleurs en Europe.

En Allemagne, Hitleradmirait grandement Mussolini et le nazisme emprunte des thèmes au fascisme, mais le totalitarisme s'y exprime plusnettement.

Hitler n'a pas à composer avec la monarchie ou l'Église, à la différence du fascisme italien.

La logiqueantisémite et la férocité de la répression dans l'Allemagne nazie en font un cas particulier. Roumanie, Autriche, Hongrie, Croatie… En Europe occidentale, sauf pendant la période 1940-1944, le fascisme fascine davantage les élites politiques etintellectuelles qu'il ne draine les masses (Jacques Doriot en France, Oswald Mosley en Angleterre).

Le cas de laFrance des années 1930 est sujet à débats en raison de la très forte poussée de l'extrême droite (Ligue des Croix-de-feu), dont nombre d'historiens doutent du caractère réellement fasciste.

En Roumanie (Garde de fer de IonAntonescu), en Autriche (Parti national-socialiste, depuis 1926), en Hongrie (Croix fléchées), le fascisme progresse.Pendant la guerre, il triomphe dans ce dernier pays, en Slovaquie (le régime clérical et réactionnaire de Mgr Tisosubit l'influence du nazisme) et en Croatie (régime d'Ante Pavelic).

Le régime instauré au Portugal par Antonio deOliveira Salazar (1933) reste plus réactionnaire que fasciste, malgré le corporatisme.

Salazar refuse en effet l'Étattotalitaire et laisse l'Église orienter le pays vers le conservatisme traditionnaliste.

Impérialiste et de tendancetotalitaire, le régime imposé au Japon dans les années 1930 par une caste militaire n'a que peu de points communsavec le fascisme ou le nazisme : le poids de la tradition, l'absence d'un parti unique ou de l'équivalent d'un « duce »,l'anti-occidentalisme enfin l'éloignent du modèle italien ou allemand.

Le qualificatif de « fasciste » est cependantemployé pour le régime de Franco en Espagne et pour celui de Vichy en France.

Si les points de ressemblance nemanquent certes pas, il est difficile d'en faire des régimes fascistes au sens strict, au-delà des incontestablesaspects criminels de ces régimes et malgré l'antisémitisme d'État en France, en raison notamment du poids dominantde l'Église et des valeurs réactionnaires dans ces deux pays.

Il n'y a pas à proprement parler de volonté de forger un« homme nouveau » de type fasciste.

On peut tenir le même discours sur la dictature des colonels en Grèce (1967-1974) ou sur celle de Pinochet au Chili (1973-1990) ; cependant que Perón en Argentine (1946-1955) a voulu imiteren partie Mussolini.

Mais ce projet totalitaire s'est-il cependant réalisé en Italie ? Le débat reste ouvert.. »

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