fédéralistes, insurrections
Publié le 12/02/2013
Extrait du document
1 | PRÉSENTATION |
fédéralistes, insurrections, durant la Révolution française, insurrections des départements contre le gouvernement centralisé et dictatorial des Montagnards, maîtres de la Convention nationale à partir de juin 1793.
2 | FÉDÉRALISME DES GIRONDINS CONTRE CENTRALISME DES MONTAGNARDS |
Au lendemain de la proscription des Girondins de la Convention (2 juin 1793), les députés qui ont échappé à l’arrestation appellent les provinces à la révolte. Dénonçant la centralisation révolutionnaire et la dictature parisienne, plusieurs départements s’insurgent — la Somme dès le 5 juin, suivie par l’Aisne, la Haute-Vienne et les Hautes-Alpes. Les 6 et 19 juin, 75 députés signent une protestation contre le coup de force des Montagnards. Le 7 juin, tout le département de la Gironde se soulève. Bientôt, le Midi et la région Rhône-Alpes rejoignent en masse les insurgés. Les comités révolutionnaires de départements se transforment en Comités révolutionnaires fédéralistes armés. La Convention est en péril. Les députés en fuite se réunissent à Caen, sous la protection du général Wimpffen.
3 | UNE GUERRE CIVILE ENTRE RÉVOLUTIONNAIRES |
Sous le commandement de Wimpffen, les insurgés de Normandie tentent de marcher sur Paris mais sont arrêtés par les troupes de la Convention à Pacy-sur-Eure, le 13 juillet 1793. Le même jour, Charlotte Corday, jeune Normande motivée par ce mouvement fédéraliste, se rend à Paris et assassine Jean-Paul Marat. Les fédéralistes des autres régions sont également rapidement vaincus. À la fin du mois d’août restent en état d’insurrection les villes de Lyon et de Bordeaux. Finalement, peu avant la défaite des Bordelais (16 octobre), c’est Lyon qui capitule le 9 octobre. La ville a néanmoins soutenu un siège de deux mois, durant lesquels son tribunal a condamné les patriotes comme le Montagnard Chalier, exécuté le 17 juillet.
La répression qui s’abat sur les départements insurgés est sévère. La Convention y envoie des représentants en mission munis de pouvoirs dictatoriaux : les principaux chefs girondins sont condamnés à mort par le Tribunal révolutionnaire et exécutés à Paris en octobre 1793.
Par leur ampleur, les insurrections fédéralistes des Girondins sont une des plus graves menaces intérieures qu’a dû affronter le gouvernement révolutionnaire ; elles ont participé à la mise en place du régime de la Terreur.
Liens utiles
- Celui-ci deviendra un momenthautement dramatique parce que les fédéralistes québécois ont beaucoup à perdre.
- Je commence à m’embrouiller, moi, dans ces insurrections qui sont un devoir et dans ces insurrections qui sont un crime!.. Je ne saisis pas bien la différence.