Ferdinand II de Habsbourg

Ferdinand II de Habsbourg (1578-1637), roi de Bohême (1617-1619), empereur (élu, non couronné) du Saint Empire (1619-1637) et roi de Hongrie (1621-1625).

Petit-fils de l’empereur Ferdinand I^er, Ferdinand est éduqué par des jésuites qui lui inculquent une profonde antipathie à l’égard du protestantisme. Roi de Bohême en 1617, il s’attache à maintenir l’unité catholique du royaume mais se heurte à la révolte de protestants de Bohême qui, le 23 mai 1618, défenestrent deux de ses ministres. Cet incident, connu sous le nom de « défenestration de Prague «, est à l’origine immédiate de la guerre de Trente Ans. Dans cette guerre de Religion, Ferdinand est soutenu par la Bavière et la Ligue catholique.

En novembre 1620, à la bataille de la Montagne Blanche, les troupes impériales de Ferdinand II, conduites par Albrecht von Wallenstein et le comte de Tilly, vainquent les protestants de l’Électeur Palatin. Puis, après la bataille de Lutter (août 1626), Ferdinand II contraint Christian IV de Danemark à signer la paix de Lübeck (mai 1629).

Ayant déclaré hors-la-loi toutes les religions autres que le catholicisme romain et banni les protestants de Bohême, Ferdinand II intensifie encore sa lutte contre la Réforme. En 1629, il impose l’édit de Restitution, qui prive les réformés de tous leurs biens acquis depuis 1552. Cependant, cet édit engendre de nouveaux troubles parmi les alliés de Ferdinand II, et les armées impériales sont battues par le nouveau roi de Suède, Gustave II Adolphe, à Leipzig (1631) et à Lützen (1632). Malgré la victoire de ses armées à la bataille de Nördlingen, en septembre 1634, Ferdinand II ne parvient pas à endiguer la montée du protestantisme dans l’Empire.

Ferdinand II meurt à Vienne le 15 novembre 1637, laissant le trône à son fils Ferdinand III.