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fief

Publié le 07/02/2013

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fief, bien — généralement une terre — concédé par un seigneur en échange de la fidélité d’un vassal.

Héritage du bénéfice carolingien, le fief est une compensation financière du service armé et du conseil dus à un seigneur auquel un hommage a été prêté. Même si le fief traduit habituellement une concession de terre, il peut également désigner un autre type de biens, toujours générateur de revenus (comme des fiefs d’écurie). À partir du xie siècle, l’investiture de la tenure suit immédiatement et obligatoirement le serment de fidélité, ce qui différencie fief et bénéfice. Progressivement, le fief supplante l’hommage aux yeux du vassal, en tant que bien et élément concret du lien d’homme à homme. C’est sans doute la raison pour laquelle les bénéficiaires d’un fief ont tendance à multiplier leur hommage auprès de multiples seigneurs. Cette pratique engendre alors le système de « l’hommage-lige « ou hommage préférentiel.

Le vassal n’est pas propriétaire du fief : en cas de non-respect du contrat vassalique (non-accomplissement des devoirs vassaliques ou félonie), le fief peut être confisqué. Mais, outre cette obligation, il a une pleine jouissance de la terre qu’il peut, à son tour, subdiviser pour en concéder une partie à ses propres vassaux. Progressivement, la coutume permet d’aliéner un fief et de le transmettre aux héritiers, après un nouvel hommage, moyennant un rachat ou une taxe de mutation. Toutefois, le fief, même devenu héréditaire, reste en principe indivisible jusqu’au xiiie siècle ; ce qui signifie que le seigneur peut à tout moment décider, avec justificatifs, de reprendre son bien.

Voir Féodalité.

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