Fini, Gianfranco

Fini, Gianfranco (1952- ), homme politique italien, secrétaire de l’Alliance nationale (AN), vice-président du Conseil italien (2001-2004), ministre des Affaires étrangères de 2004 à 2006.

Né à Bologne, diplômé en psychologie et en journalisme, Gianfranco Fini devient secrétaire du Front de la jeunesse, la section du Mouvement social italien (Movimento sociale italiano, MSI) qui regroupe les jeunes, en 1977. Élu député en 1983 dans les rangs du MSI, il est secrétaire de ce parti de 1987 à 1990, succédant à Giorgio Almirante. Après avoir momentanément dû céder la direction du parti à Pino Rauti — leader du néofascisme italien qui avait été un des acteurs principaux de la république de Salò —, il est réélu en 1991 à la tête du MSI.

En 1994, Gianfranco Fini est l’artisan de la fondation de l’Alliance nationale (Alleanza Nazionale, AN) qui absorbe le MSI en 1995. Élu président de l’Alliance nationale lors du congrès de Fiuggi (janvier 1995), il entend faire de cette nouvelle formation politique une force conservatrice de gouvernement sur le modèle des autres droites européennes et se détacher de la tradition fasciste. Lors des élections législatives de mars 1994, l’Alliance nationale fait ainsi partie de la coalition victorieuse du Pôle de la liberté et participe au gouvernement de Silvio Berlusconi (mai-décembre 1994).

Député européen de 1994 à 1999, Gianfranco Fini est élu député de la circonscription de Rome en 1996. En juin 2001, au lendemain de la nouvelle victoire aux élections législatives de la coalition formée autour de Silvio Berlusconi, la Maison des libertés, dont est membre l’Alliance nationale, il devient vice-président du Conseil. Au mois de janvier 2002, il est en outre désigné pour représenter le gouvernement italien auprès de la Convention sur l’avenir de l’Europe présidée par Valéry Giscard d’Estaing. Gianfranco Fini est également réélu à la présidence de l’Alliance nationale lors du congrès de Bologne en avril 2002. En novembre 2004, il succède à Franco Frattini (devenu commissaire européen) au ministère des Affaires étrangères. Il conserve ces fonctions jusqu’à la victoire de la gauche aux élections générales d’avril 2006.